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 La quête du Corbeau n°2 - libre

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Le Corbeau
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MessageSujet: La quête du Corbeau n°2 - libre   La quête du  Corbeau n°2 - libre EmptyJeu 11 Sep - 15:25


LA QUÊTE DU CORBEAU - N°2


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L
'océan, la liberté. Une sensation folle pour les amoureux de la grand bleue. Bien des histoires de marins ont raconté comme elle était belle et terrible cette mer qui couvrait le monde de bout en bout. Une ode à l'aventure, aux voyages autour de la terre car d'après les dire grand voyageurs... la Terre est ronde ! Et si je vous disais que ce qui vous fait penser le plus à un moyen de s'échapper, n'est qu'une nouvelle façon de vous rendre fou ? Certains l'on lu dans mon dernier article, le port est apparu à Raven Hill, sorti de la brume comme un cadeau tomber du ciel. Et en ce morne jour qui ressemble à un autre de façon troublante, permettez moi de vous offrir une nouvelle distraction.

Alors qu'autrefois jamais le comté du Duskwood, n'avait entendu le chant de l'océan, le port est apparu dans la brume, arraché d'une autre réalité lointaine et paisible. Une sale odeur d'iode qui vous attaque le nez, sans compter les relents de la marée et de la vase. Les goélands et les mouettes ressemblent à des fantômes ne sachant que faire et où aller, parfois se battant avec les corbeaux de Raven Hill. Mais il est un bâtiment qui intrigue. La sur l'eau, il flotte en attendant dans l'éternité de pouvoir un jour de nouveau voguer sur les flots. Allons Invité, vous êtes parvenu à faire taire la peur pour parvenir jusqu'ici, vous pourrez bien continuer encore. Et si ce navire était une chance offerte pour parvenir à quitter le comté ? Il faut tenter l'aventure pour le savoir. Mais vous n'êtes pas seul à avoir eu cette folle idée. Ami ou ennemi ? Dans la brume vous ne pouvez faire confiance à personne.

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Adrian A. Hendersen
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MessageSujet: Re: La quête du Corbeau n°2 - libre   La quête du  Corbeau n°2 - libre EmptySam 13 Sep - 10:12

Etrange curiosité. Dérangeante curiosité. Tapis dans l'ombre, recroquevillé sur ses jambes frêles, l'auteur paresseux et timide se dissimulait. La nuit noire était tombée depuis de longues heures déjà, une fine pluie venait aplatir ses boucles folles sur son crâne attristé et un voile de brume le laissait là, grelottant et tremblant de peur. Comment était-il arrivé si loin de sa demeure ? Voilà bien une question que le pauvre homme se posait sans relâche. Un élan de bravoure incongrue et il s'était imaginé aventurier. Grand chasseur, comme tous ceux qui protégeaient la ville de ces créatures qui, disait-on, rôdaient la nuit, il avait bravé la porte de sa maison, parcourut quelques mètres pour finalement échoué ici bas.
Il y eut une plainte dans le vent qui soufflait légèrement et Adrian tomba au sol. Vidé de toutes ses forces, sans aucun point de repère pour être capable de se traîner piteusement chez quelques bonnes âmes, il regretta l'absence de sa douce Muse. Oh, comme elle aurait été fière de le voir ainsi affronter les paires d'yeux qui l'observaient dans l'obscurité ! A n'en pas douter, elle l'aurait sûrement enlacer comme elle seule s'autorisait à le faire pour lui montrer toute sa sympathie. Mais la belle n'était pas là et lui gisait à même le sol, tremblant toujours un peu plus.

Voici bien un lieu qu'il ne connaissait guère. On lui avait pourtant rapporté cette apparition soudaine et mystérieuse. Un port, ici, à Raven Hill. Comme s'il eût été possible qu'un port eut une place au milieu des terres de l'Angleterre. Il n'y avait crut ; n'était-ce pas le terrible corbeau, ce fléau qui fourmillait parmi les âmes bafouées de la maudite ville, qui avait lancé cette rumeur terrible ? Devait-on le croire ? Adrian aurait été bien en peine d'affirmer quoique ce soit. Mais il n'avait eu de cesse d'imaginer ce à quoi pouvait donc bien ressembler ce port. Il y avait-il une eau noire ou bien bleue ? Était-elle profonde ou bien lui serait-il possible d'y tremper un orteil ? Jamais, de toute sa triste vie, il n'avait eu de rencontre avec l'eau. Jamais, sa famille n'avait pensé l'emmener au bord de la mer en France et ses maigres souvenirs du bateau pour venir jusqu'en Grand Bretagne étaient trop effacés pour qu'il puisse s'en servir dans ses romans.
N'était-ce pas d'ailleurs la raison de sa venue ? N'avait-il pas désiré pouvoir prendre quelques notes maladroites afin de décrire un port majestueux. Nul doute qu'il s'imaginait déjà lire le fruit de son travail à sa douce Elizabeth. Et il verrait alors dans son regard angélique quelques airs émerveillés.
Il se redressa péniblement, la plume serrée entre ses doigts écorchés. Le parchemin était collé contre le sol, retenu par la pluie lourde. L'homme tenta de le reprendre, en vain. La tête basse, Adrian laissa alors un soupire lui échapper.
Jamais il n'aurait dut sortir.
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Duan Jian
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MessageSujet: Re: La quête du Corbeau n°2 - libre   La quête du  Corbeau n°2 - libre EmptyMer 24 Sep - 13:23


    L
    e froid, l'humidité, la tristesse et cette brume insaisissable qui enlaçait les corps. Des corps qui n'avaient, ni faim, ni soif, si sommeil. Duan Jian avait passé de longues heures au manoir Blackwood en compagnie d'une famille dont il avait appris à faire connaissance et à présent il arrivait à maîtriser l'anglais, bien qu'un fort accent asiatique venait à faire sourire la lady Elizabeth. Avec cela, l'aveu d'une réalité monstrueuse qu'aucun dieu d'Extrême Orient n'aurait pu souhaiter ou même créer. L'horreur aussi de comprendre que l'on avait voyager de plusieurs siècles dans le temps, en un autre pays sans en avoir même souffert du voyage. De longues journées durant, Duan Jian s'était enfermé dans le silence pour méditer et recentrer son esprit dans ce nouveau monde. Son âme s'était alors envolée bien loin pour rejoindre les montagnes de son enfance dans lesquelles s'accrochaient les nuages et dont on disait que le roi dragon aimait s'y lover lorsqu'il ne faisait pas tomber la pluie. Ses visions apaisantes avait su pacifier le cœur du voyageur. Le corps et l'esprit s'étaient accordé ensemble dans l'harmonie la plus belle. Aussi lorsqu'il décidait de rompre la méditation, il avait plaisir à converser avec Lin ou Fen en qui il retrouvait un peu de son pays. Alors il doutait que tout cela eut été l’œuvre de l'Impératrice Douairière.

    Aujourd'hui ou peut-être cette nuit, il ne savait plus tellement faire la différence entre le jour et la nuit, Duan Jian avait décider de partir à l'aventure de la ville. Affublé d'habits traditionnels, il avait franchit le pas de la porte et après un regard sur les environs et le jardin à l'abandon, il avait laissé ses pieds le porter vers une nouvelle aventure. Dehors l'air était chargé d'une lourde humidité. La brume embaumait Raven Hill avait plus de délice que des bouchées vapeurs. Mais l'idée de nourriture n'ouvrait pourtant pas l'appétit de Jiji. Sans pour autant poussé un sourire, il se retrouvait déjà dans la rue, sans savoir trop où il allait. Il avait entendu parler d'un port peu de temps après son arrivée. Aussi la curiosité l'y avait pousser. Du moins son esprit y pensait. Après avoir longuement déambuler dans les rues de la cité européenne. Il lui semblait saisir quelques parfums de large et d'iode. Suivant un chemin de terre qui semblait quitter un peu la ville, il découvrit bien vite qu'il était enfin arrivé sur le dit port de Raven Hill. Quelle ne fut pas sa curiosité lorsqu'il découvrir les quais et la silhouette brumeuse d'un navire, bien différents de tout ce qu'il avait pu observer sur les fleuves jaune et bleu. Et la pluie tombait sur son dǒulì de bambou. Alors il remarqua quelqu'un plus loin. Lentement, bravant le temps Jiji allait le rejoindre pour voir de qui il s'agissait. Cette lui semblait familière. « Mr Adrian ? »
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Adrian A. Hendersen
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MessageSujet: Re: La quête du Corbeau n°2 - libre   La quête du  Corbeau n°2 - libre EmptyLun 13 Oct - 14:09

Le corps secoué de spasmes, l'écrivain malheureux ne parvenait plus à savoir s'il tremblait de froid ou bien de peur. Il lui semblait que la sensation qui lui engourdissait les doigts et les oreilles se mélangeait avec sournoiserie à au sentiment de terreur qui lui serrait les entrailles. Partout autour de lui, des ombres gigantesques, fantasmagoriques et des crépitements terrifiant de monstres dissimulés. Resté au sol, le pauvre homme n'osait bouger le moindre membre, persuadé que le faire reviendrait indubitablement à trahir sa position et se rendre proie des crocs acérés de ces bêtes qui rôdaient dans la ville. Ah, de celles-ci, Elizabeth lui en avait dressé quelques portraits horrifiques qui avaient ôté à Adrian toute sa curiosité naturelle. Nulle question pour lui de braver le noir pour prendre note de sa propre vision de ces Cauchemars qui hantaient le comté.
Et il se tenait pourtant là. Proche, lui semblait-il, du nouveau port. Recroquevillé sur lui-même, sa plume tenue serrée entre ses doigts crispés, l'autre main reposant lâchement sur le parchemin humide collé au sol. Parfois se trouvait-il inspiré d'une nouvelle flamme et il grattait alors le sol dans l'espoir d'en récupéré son écrit. Mais le seul résultat qu'il obtint fut un parchemin divisé en deux. Béat devant la partie qu'il tenait entre ses doigts et l'autre moitié toujours plaquée contre le sol par cette pluie incessante, Adrian ouvrit la bouche. Perturbé à n'en point douter. Sans laissa-t-il un simple « Oh... » lui échapper de sa moustache. Avait-il un jour été un peu chanceux ?

Un sursaut l'empêcha de répondre à sa silencieuse question. Faisant volte-face et retombant sur ses fesses bien maigres, l'auteur plongea la tête entre ses jambes et recouvrit le tout de ses bras repliés. Peut-être qu'un étranger des années futures l'aurait comparé avec un emballage cadeau grossièrement fait. Pour Adrian, il n'en était rien ; le voilà en position de défense, prêt à s'évanouir. Voilà qu'un Monstre venait s'en prendre à lui, pauvre âme égarée dans ces rues mal éclairées.
Mais, ne venait-on pas de l'appeler par son nom ?
Et l'auteur inconnu se questionnait. Etait-il possible que la Créature ait un quelconque lien avec le Démon lui-même et puisse ainsi vouloir le tromper en le nommant ? Ou peut-être n'était-ce là encore qu'une mauvaise taquinerie de son imagination ? Toujours tremblant, il écarta une main, puis l'autre et, hésitant et précautionneux, il releva la tête. Ses yeux rencontrèrent ses pieds chaussés et en continuant de lever le regard, il finit par découvrir la silhouette avenante du jeune étranger chinois. Sitôt, son cœur retrouva son calme et ses tremblements cessèrent quelque peu. Il n'avait plus rien à craindre, il se trouvait en compagnie d'un grand guerrier venu des pays de l'Est. Et surtout, c'était un ami d'Elizabeth, lui aussi. « Oh, Monsieur... Duian Juan. Non... Duane Juane. Non, attendez... Duante... » Mais cela ne ressemblait guère aux sonorités mandarines. Il baissa de nouveau la tête, déconfit. « Pardonnez-moi, je crains ne pas être capable de me souvenir de votre nom avec exactitude... » Il pouvait, en revanche, entendre que l'étranger avait beaucoup appris de la Lady Blackwood, à en juger par son anglais. Ce ne pouvait être étonnant. Elizabeth était une bonne âme, douce et aimante qui savait dicter les leçons d'arithmétiques les plus sombres. « Ne devriez-vous pas être au Manoir, en compagnie de Dame Elizabeth et de Dame Fen ? » demanda-t-il sans prendre la peine de se relever. Le sol était des plus confortables.
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Duan Jian
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MessageSujet: Re: La quête du Corbeau n°2 - libre   La quête du  Corbeau n°2 - libre EmptyJeu 16 Oct - 16:33


    F
    loc, floc, floc. Voilà le bruit des gouttes d'eau qui tombaient sur son dǒulì. Il s'était approcher de la silhouette qu'il avait reconnu comme étant celle de Mr Hendersen. Duan Jian restait l’observer sans broncher, effectuant encore quelques pas pour se retrouver non loin de lui. L'homme avait adopté une posture étrange que l'asiatique n'arrivait pas à comprendre. Pourquoi donc était-il assit de cette façon sur le sol humide ? Tentant de comprendre, il écoutait les paroles de l'européen, cherchant à en comprendre le sens au vu des tentatives maladroites pour prononcer le nom de Jiji. Il ne valait pas lui en tenir rigueur, les langues de l'extrême orient avaient leur lot de complexité au même titre que celles d'occidents, à titre d'exemple il serait facile de prendre l'anglais. « Vous êtes pardonné honorable Adrian » dit-il en inclinant la tête en signe de respect. Après quoi l'écrivain parlait encore ou plus précisément il s'intéressait à la raison de la présence de Duan Jian en ce lieu de mystère. « Je veux... Je voulais, je voulais découvrir la ville » répondit-il en cherchant la bonne traduction de ce qu'il voulait exprimer en anglais. Il n'était pas chose aisé de devoir jongler avec tant de conjugaisons. Jiji joignit ses mains, les cachant dans les manches amples de son habit à la façon des sages vénérables. « J'ai marché jusqu'ici. Très mauvais temps » disait-il avec un accent notable même s'il tentait d'articuler au mieux afin d'être parfaitement compris de son interlocuteur.

    L'ambiance restait morne, triste. Au loin le bruit de la pluie sur l'eau, les grincements des pontons et la l'ombre d'une silhouette humaine. Il y avait bien pourtant des corbeaux pour venir offrir un peu de vie à cet endroit. Le mandarin intrigué par un tel décor. Jamais dans l'empire du milieu il n'avait pu observer chose pareille. Aucun démon de la Chine ancienne n'aurait pu être à l'origine d'une malédiction aussi cruelle. Tout cela portait la saveur de la cendre froide. « Vous, pourquoi être ici ? » demanda l'asiatique en voyant que l'homme restait toujours à terre. Peut-être était-ce une coutume d'ici, même si elle était bien étrange. Mais comme l'avait expliquer Elizabeth en lui enseignant l'anglaise, c'était que les gens d'ici était bien différents et qu'ils n'avaient pas la même façon de penser le monde. En cela, Duan Jian présentait une terrible curiosité pour tenter de comprendre ce nouveau royaume.
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