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Aisling Weaver
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MessageSujet: → A Whole New World   → A Whole New World EmptyMar 29 Avr - 16:22


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Ft. Louve Carter & Aisling Weaver
C’était le froid qui glaçait tout son corps qui la réveilla.
Il y avait encore quelques minutes, elle s’était mis à l’écart dans un salon privé de l’hôtel où le gala de charité où elle avait été convier se dérouler. Vêtue d’une robe habillée légère, lui arrivant juste au dessus des genoux, les épaules dénudées et un décolleté apparent bien qu’assez conservateur étant donné les températures désertiques égyptienne, Aisling avait eu la tête qui tournait. Ajouté à la chaleur, la fatigue de ses nuits d’insomnies de recherches, les quelques verres de champagne qu’elle avait dû boire pour se donner du courage face à cet attroupement ainsi que pour ne pas paraître impolie à chaque fois qu’elle changeait de groupe de discussion, ceux-ci voulant porter un toast, cela avait eu raison d’elle et sa faible faculté à absorber de l’alcool. Elle s’était alors allongée quelques instants sur l’un des canapés, fermant les yeux pour passer son malaise, et ne s’était pas rendu compte qu’elle s’était endormie. Maintenant elle était au beau milieu d’une forêt lugubre, ne voyant presque pas plus loin que le bout de ses bras avec cette brume qui semblait tout englober autour d’elle.

Se demandant s’il s’agissait d’un mauvais rêve, elle se releva tant bien que mal à ses chaussures à talons qui n’étaient vraiment pas fait pour ce genre d’escapade en terre inconnue. Les bras se refermant sur elle même, essayant de garder le peu de chaleur corporelle qu’elle possédait encore et aussi pour se rassurer, elle commença à errer, prenant la première direction qui se présenter devant elle. Milles et unes pensées lui traversèrent l’esprit. Comment était-elle arrivé là ? Où est-ce qu’elle était exactement ? Elle était certaine de ne pas avoir d’antécédents de somnambulisme et même si c’était le cas, il était certain qu’elle n’était plus dans l’atmosphère désertique de l’Égypte. Avait-elle été droguée ? Et si ça avait été le cas, pourquoi l’avoir abandonnée ici, au beau milieu de nulle part. Aisling était au courant qu’il existait des réseaux de trafiquants humains, certains réseaux avaient l’habitude de kidnapper des touristes de passage pour les droguer, puis les vendre en tant que prostituée. Le temps que la famille se rendait compte de leur disparition, ils étaient déjà bien loin. Bien qu’elle avait la beauté qui pourrait avoir attirer ce genre de trafic à son encontre, cela ne collait avec la situation dans laquelle elle se situer actuellement. La britannique se rendit compte de la petite pochette dans sa main droite, détenant le peu de possessions personnelles qu’elle avait prise pour la soirée : son portefeuille contenant quelques photos ainsi que ses cartes de crédits et quelques billets, du maquillage pour de futurs retouches ‘au cas où’ ainsi que son téléphone portable qui ne semblait pas trouver de réseau disponible. Typique.

« A l’aide ! Il y a quelqu’un ? S’il vous plaît ! »

Empêchant les larmes qui menaçaient de couler de ses yeux de glace, elle retint un sanglot désespéré qui essayait aussi de se frayer un chemin entre ses lèvres qui commençaient à bleuir par le froid qui régnait. Une lueur au loin l’interpella dans son désespoir, et ses jambes frigorifiées la suivirent tel un phare dans l’obscurité qui l’entourait. Soudain, Aisling s’arrêta net. Et s’il s’agissait de ceux qui étaient responsables de son apparition dans ses lieux maudits ? Bien qu’elle ne soit pas du genre paranoïaque en temps normal, ce n’était pas le genre de situation dans lequel on pensait se retrouver un jour, hormis dans le pire de ses cauchemars. D’impossibles scénarios commencèrent à se former dans son esprit fatigué, tout finissant bien mal concernant son intégrité physique et son futur. D’un autre côté si cette lumière était la seule chose qui pouvait la ramener dans le monde civilisé, elle ne pouvait décemment pas la laisser passer. Une chance sur deux. Son regard d’acier chercha rapidement autour d’elle quelque chose qui pourrait lui servir d’arme pour se défendre dans le pire des cas, mais rien. Juste des arbres partout, l’oppressant encore et toujours depuis son réveil. Prenant une grande respiration, la brune se décida finalement à tenter sa chance en essayant de se faire remarquer, pensant qu’à ce moment précis, elle ne pouvait pas tomber dans une situation pire qu’elle ne l’était déjà.

« Il y a quelqu’un ? » Répéta-t-elle un peu plus fort, sa voix légèrement rauque.

Les pieds de la britannique avancèrent silencieusement, manquant de la faire trébucher sur une souche couchée sur le sol. Aisling ne pouvait qu'espérer qu'il s'agirait de quelqu'un pouvant lui venir en aide...

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MessageSujet: Re: → A Whole New World   → A Whole New World EmptyMer 30 Avr - 22:09


    L
    a pluie, la brume, la boue. Une odeur alléchante si l'on aimait l'humidité et la végétation en lente décomposition. Il n'y avait rien sur terre de plus infâme que ce coin-ci. Mais il n'y avait rien non plus d'aussi excitant, tout du moins lorsque l'on ressentait encore ce genre d'émotion. Et quand la brume acceptait enfin de diminuer un peu, il n'y avait dans la forêt que les silhouettes de ces arbres désincarnés, l’écorce noircie par une magie sournoise, révélant quelques formes noueuses et macabres. Là, l’envol d'un corbeau, croassant avec dédain ou avec davantage de lassitude. Nul n'aurait su le dire car tous avaient ce comportement si vide de sens.
    A l'affût du moindre bruit, lueur ballante au bout du bras, il était un un spectre qui marchait dans la brume. Louve arpentait le chemin du passeur, une lanterne à la main, scrutant le paysage morbide avec attention et sévérité. Pour l'accompagner, son plus fidèle compagnon à quatre pattes. L'animal marchait à ses côtés, attentif lui aussi. Maître et chien ne se quittaient pas d'une semelle, veilleurs dans la brume, veilleurs dans la nuit. Cela donnait l'étrange impression de marcher comme dans un rêve,  vers l'inconnu. Mais il n'était pas rare de croiser quelques revenants égarés à qui il fallait plomber la cervelle, encore ne fallait-il pas se tromper de cible et viser un étranger impromptu. Jusqu'à présent, ce genre d'incident n'était jamais arrivé.

    Là, Louve était arrivée au bout du chemin... plus loin, elle arriverait près de la ferme d'Ashenval, le repaire des monstres hideux à qui il fallait plus d'une balle pour parvenir à s'en défaire. Si ce chasseur expérimenté n'était en rien une craintive, elle n'aurait pas la folle idée pour autant de se risquer à un combat aussi inégal. Demi-tour, sans perdre de temps. Peut-être une bête rôdait-elle déjà sur le sentier, bien qu'il y aurait fort à parier que là encore, il n'y avait que le néant. Si elle avait pu, Louve serait certainement entrain de grogner son mécontentement à la façon – sans doute – de l'animal dont elle portait le nom. Hélas non, il n'y avait pas un traître mot pour venir passer la frontière de ses lèvres. Quoi qu'il en soit, muette ou non, il n'en restait pas qu'il n'était pas bon de sentir son regard posé sur soit. Au moins les revenants eux ne vous donnaient pas l'impression d'avoir quelque chose de travers, ils avaient juste envie que vous rejoignez leur rang. Avec ce chasseur là, les choses étaient différentes. Il ne fallait jamais la regarder trop longtemps dans les yeux, ne pas lui manquer de respect, ne pas... Bref, à croire que le simple fait de se retrouver dans la même pièce qu'elle était suffisant pour se voir coller une balle entre les deux yeux. Ô oui... ça elle savait viser, autant dire que les monstres n'avaient pas fière mine après un passage sous sa patte. Quoi qu'il en soit, ce sang froid et cette désagréable personnalité empêchait Raven Hill voir sa population décroître.

    Une voix lointaine vint à briser le silence. A n'en pas douter, il s'agissait d'une femme. Il ne fallut pas plus de quelques secondes à Louve pour comprendre qu'il s'agissait d'une nouvelle étrangère. Poussant un soupire tournant autour de l'agacement et de la lassitude, elle s'avança  d'un pas décider en direction de cette voix. Le canidé était toujours à ses côtés, flairant cette odeur nouvelle sans pour autant de détacher de sa maîtresse. La voix s'était élevée, encore. Il fallait quitter le chemin, s'aventurer un peu plus dans la forêt. Sans peur, le chasseur mettait un pied devant l'autre, se moquant bien de ce que la malédiction s'était amusée à y faire dans cette maudit forêt. Forêt qui avait recouvert en vrac ce qui avait été autrefois des champs et des vergers. Il n'était pas temps de penser au passé, il y avait une âme à sauver du trépas. « Par ici. » avait-elle dit d'une voix sans chaleur. Louve n'avait jamais été doué pour accueillir les gens, Johnson était plus apte à faire ce genre de besogne. Quoi qu'il en soit, maintenant qu'elle avait prononcer ces deux mots, elle était à présent responsable de cette vie jusqu'à son rapatriement en ville, calé bientôt au chaud dans l'auberge du Wily Fox, là où tous ces étrangers allaient échouer une fois passer la porte principale de Raven Hill.
    Elle se tenait là, droite dans la brume, la lanterne portée presque au niveau de sa tête, le bras loin du corps afin de faire porter la lueur le plus loin possible. Le chien ne bronchait pas, attendant de distinguer au mieux la silhouette qui commençait à se dessiner devant eux. Pas un grognement, il s'agissait donc bel et bien d'un être vivant. On était jamais certain avec cette purée de pois. « Allez approchez, j'vais vous conduire en lieu sûr. » Le ton était toujours aussi joviale, à quoi pouvait-on s'attendre avec une personnalité pareille ? N'allons pas en débattre se serait une belle perte de temps. Malheureusement, le peu de compassion de Louve ne lui permettait pas de se mettre en tête que les gens qui se retrouvaient pris au piège dans la brume ne faisaient pas tous autant preuve de calme qu'elle. Il était difficile de concevoir, dans son cas, que les étrangers pouvaient être effrayés, déboussolés, mal-en-point, etc. En somme ils n'étaient pas vraiment en position de sourire aimablement en demandant leur chemin et savoir s'il n'y avait pas une bonne taverne dans le coin pour pouvoir y boire une bonne choppe. Les états d'âme, elle n'en avait bien rien à faire, pourvu qu'on ne vienne pas lui pleurer dans les jupons en brayant son souhait de revenir à son époque. Louve observait alors la nouvelle venue, fraîchement habiller, elle devait trembler de froid. Mais sans ciller, il n'était pas question de lui proposer une petite laine. Et puis quoi encore ? Dans tous les cas, Louve était à présent perchée sur une souche d'arbre, scrutant les environs pour ne pas voir débarquer quelques bestioles non-invitées.
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Aisling Weaver
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MessageSujet: Re: → A Whole New World   → A Whole New World EmptyMer 14 Mai - 18:08


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Elle désespérait.
Elle avait froid.
Elle qui s’était souvent plains de la chaleur étouffante qui régnait dans le désert, aujourd’hui elle donnerait n’importe quoi pour retrouver des températures plus confortables que cette brume et ce vent glacé qui ne lui faisait aucun cadeau.
Elle espérait juste que tout ceci soit un mauvais rêve, et qu’elle allait se réveiller dans le canapé chaud du petit salon de l’hôtel où elle s’était installé  pour se reposer. Aisling se disait qu’il s’il s’agissait d’un cauchemar que son esprit avait créer de toutes pièces, c’est que son esprit était beaucoup plus imaginatif qu’elle ne le pensait. Beaucoup plus morbide et imprévisible qu’elle ne l’aurait jamais cru. La brune n’était pas étrangère à se servir de son imagination quand elle se retrouvait sur le terrain, lors de fouilles dans les coins perdus de l’Égypte. Un bon archéologue se devait en plus d’avoir une bonne connaissance concernant la période dont il était l’expert, seulement il fallait avouer que parfois, lorsqu’on trouvait des objets inconnus, des artéfacts jamais encore découverts, et dont on ne connaissait pas l’utilisation, il fallait bien s’imaginer son utilité au début.
Ses yeux essayaient de s’accoutumer à l’obscurité qui l’entourait, et dont elle n’était plus vraiment habitué, ses derniers temps passés dans un pays où le soleil éclairait tout la rendant parfois presque aveugle.

« Par ici. »

Il y avait quelqu’un. Aisling cru reconnaître l’intonation d’une femme, malgré le fait que la phrase n’avait pas été prononcé d’une voix particulièrement chaleureuse. Une femme, c’était plus sécurisant n’est ce pas ? Dans tous ses scénarios concernant des tueurs, des kidnappeurs et autres malfaiteurs, le fait qu’il puisse s’agir d’une femme ne lui avait pas traverser l’esprit. Pour la brune, il était évident qu’une femme ne pouvait pas être à l’origine de ce qui aurait pu lui arriver. Non pas qu’elle pensait que les femmes étaient faibles, et ne pouvaient pas être assez fortes émotionnellement pour ce genre de besognes. Aisling pensait juste que la solidarité féminine prédominerait. Ne chercher pas pourquoi elle pensait ainsi, parfois la jeune femme pouvait être d’une naïveté amusante.

« Allez approchez, j'vais vous conduire en lieu sûr. »

Elle sentait qu’elle était proche de son sauveur. La lumière de la lanterne qu’elle avait su discernait dans le noir était à proximité, et en quelques pas rendu maladroit par ses chaussures à talons, elle pût enfin découvrir le visage de la personne qui lui avait rendu un brin d’espoir pour se sortir de cette situation. Son regard azur tomba d’abord sur l’animal de compagnie qui accompagnait la femme et qui attendait patiemment près de sa maîtresse, qui elle était assise nonchalamment sur une souche d’arbre. Aisling prit finalement le temps d’observer avec attention l’humaine. Elle était brune, les cheveux longs et légèrement bouclé et fixé tombant sauvagement sur ses épaules. Son visage semblait inexpressif, semblant peu préoccupé par son état partiellement dénudé si on comparait ce qu’elle portait. Avec attention, elle détailla le style vestimentaire de son interlocutrice, ne cachant pas la surprise sur son visage de porcelaine. Si l’égyptologue avait été étonné de découvrir une femme, elle l’était encore plus de la voir habillé d’une jupe longue en plein milieu d’une forêt, mais surtout le reste qui n’était plus vraiment d’actualité. On aurait presque dit un cosplay des gens du voyage des siècles précédent. Bien sûr la britannique n’allait pas faire ce genre de réflexion à voix haute pour ne pas froisser l’autre brune. On aurait pût penser qu’elle était raciste alors que ce n’était pas le cas, bien au contraire. Quand elle parlait de gens du voyage, c’était avec admiration, elle avait dans l’esprit des hommes et des femmes partant à l’aventure, se souciant peu des contraintes de la société d’aujourd’hui et qui vivaient des expériences culturelles et humaines qu’elle ne pouvait qu’envier. Aisling avait eu l’occasion d’en connaître quelques uns, des gens du désert qui avaient servi de guide à leur petite expédition et dont elle ne gardait que d’agréables souvenirs.

« Je... Vous...» Commença-t-elle en grelottant, ne sachant plus vraiment par où commencer. Elle prit une petite inspiration, frottant toujours ses épaules nues pour se réchauffer un minimum avant de finalement parler avec plus de clarté. « Excusez moi, je me suis réveillée au beau milieu de la forêt, et je ne sais pas où je suis. Je ne me rappelle de rien. Pouvez-vous me dire où nous sommes ? On est loin du Caire ?» Etant donné le froid, elle n’était définitivement plus dans la vallée du Nil, c’était certain. « Je pourrais avoir un téléphone pour prévenir la police ? Je pense que mes amis vont s’inquiéter de mon absence impromptue et ont du les prévenir de ma disparition.»

Sous-entendre que des personnes pourraient la chercher était aussi une précaution au cas où la femme en face d’elle aurait des intentions moins honorables.

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MessageSujet: Re: → A Whole New World   → A Whole New World EmptyVen 27 Juin - 10:50


    S
    ilhouette morne sur l'horizon incertain. Le gros chien regardait fixement l'inconnue. Louve, elle, gardait sa lanterne à bout de bras, telle une statue sans complaisance. La chasseuse était  parfaitement indifférente à la souffrance humaine, aussi se contentait-elle de simplement regarder. Écoutant les dires de la jeune femme, elle n'arqua même pas un sourcil tant elle avait entendant moultes histoires plus différentes les unes que les autres à propos des arrivées des étrangers à Raven Hill. « Ne vous fatiguez pas, personne ne viendra vous chercher ici. » Oui, on lui avait aussi déjà fait ce coup là et beaucoup d'autres à vrai dire. D'autant plus qu'il était impossible de savoir combien de temps s'était écoulé dans l'époque de la belle depuis qu'elle avait atterris ici. Aussi la Louve resta un instant encore immobile, ne bronchant pas. Pourquoi faire ? Pis  enfin, après un temps d'observation incertaine, agacée sans  doute  aussi, elle vit volte-face en direction de  la ville. « Suivez moi » dit-elle simplement, sans ajouter que si elle ne le faisait pas, libre à elle de  continuer à errer dans la forêt jusqu'à ce que les monstres lui tombent dessus. En somme elle avait eu plus de chance que de malheur pour le moment. La brune sauvage quittait déjà son perchoir, bientôt sa  présence se résumait à une silhouette lumineuse dans la brume. Il était vrai qu'elle n'avait jamais été la plus grande des  bavardes, il s'agissait du reproche le plus souvent évoqué en plus d'un manque flagrant de compassion. Mais tout ici ne demandait plus l'emprise de l'empirisme. C'était à jamais la survie et non là vie.

    En soi, Louve aurait dû aller vers la jeune femme car elle la savait en pleine détresse, il lui aurait aussi fallut dire qu'elle était arrivée dans un monde plongé dans les brumes éternelles d'une terrible malédiction. Quoi que... Était-ce plus doux de lui dire la vérité sans lui apporter de preuve ? La révélation d'une pareille nouvelle était en générale laissée aux bons soins des clients de l'auberge où les nouveaux arrivants étaient envoyés. Aussi le pas de Louve était, la progression au travers de la  flore locale ne permettait pas de se mouvoir avec aisance, tout au moins pas quand il s'agissait d'escorter une jeune femme avec des habits peu adaptés à cet environnement hostile. Le gros chien  noir  n'avait  de cesse de se retourner vers l'inconnue pour voir si elle réussissait à  les suivre. Johnson, lui, aurait offert son aide à la belle. Mais Johnson n'allait jamais dans la forêt, il se contentait de venir à  la  rencontre des étrangers quand ceux-ci parvenaient à rejoindre les portes de la ville, si lugubre étaient-elles.

    Louve devait-elle au moins tenter d'engager la conversation ? Là alors, la pluie commençait à tomber, ou  peut-être tombait-elle déjà ? Impossible de le savoir, entre la brume et les gouttes d'eau, il était possible de savoir quand l'un laissait sa place à l'autre. Dans tous les cas, il fallait rejoindre le  chemin du Passeur qui les mènerait tout droit en ville. Flic. Floc. La pluie tombait sur son chapeau et déjà l'eau ruisselait dessus presque en cascade. Elle était agacée par ce temps, instable et incertaine. Mais déjà voilà qu'elle posait un pied sur le chemin de terre détrempé. Si elle se fiait à son instinct, la pluie n'aurait de cesse de tomber durant plusieurs heures ou ce qui semblerait être une éternité. Elle se retourna alors, regardant où en était la jeune femme. Elle l'imaginait déjà toute crottée, de la boue plus haut que les chevilles, les cheveux trempés comme après avoir mis sa tête sous une cascade. Elle ne devait donc pas arborer une mine des plus joviales. Qu'est-ce que la  Louve pouvait y faire à ça ? Et en même temps elle n'avait toujours pas engager la conversation, les mots ne lui venaient pas. Et que lui dirait-elle ? Que comme beaucoup, elle ne reverrait plus la lumière du jour ? Qu'elle pouvait faire une croix sur le Caire, ses amis et sa famille ? A  quoi bon... Elle aurait tout le temps de se morfondre une fois qu'elle serait au courant et pour l'heure, le fait qu'elle ne puisse rien savoir était un avantage pour la ramener à Raven Hill, au moins elle ne  tenterait pas de fuir, pas avant un moment.


(HS : désolé pour avoir mis autant de temps :-/)
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Aisling Weaver
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MessageSujet: Re: → A Whole New World   → A Whole New World EmptyMar 9 Sep - 17:26


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Aisling ne savait pas quoi faire. Ce n'était pas le genre de situation dans laquelle elle se retrouvait souvent. On pouvait dire que la jeune femme était du genre à jouer la sécurité. La brune était l'une de ces femmes qui planifier tout, ce qu'elle disait, les conséquences de ses actes, les possibilités et dangers qu'elle pourrait rencontrer sur son chemin... Il faut dire que dans le métier qu'elle exerçait, il fallait faire de la place à l'imprévue, et d'ordinaire, elle était douée pour prédire la chose la plus impossible qui pouvait se passer dans une situation donnée. Seulement en cet instant, elle ne savait comment réagir. Se retrouver au beau milieu d'une forêt lugubre, grelottante de froid dans sa robe noire fine inadaptée dans ces conditions météorologiques et ne voyant pas à un mètre devant soit ne lui avait jamais traverser l'esprit. Ce qui l'inquiéter le plus était le fait de ne pas se souvenir comment elle avait atterrit dans cette galère. Parce que c'était ce dans quoi elle était. Devait-elle faire confiance à la femme étrange en face d'elle ? Que pouvait-elle faire d'autre de toute façon ? Ne pas la suivre et prendre sa chance toute seule pour trouver la sortie de ces bois bien peu accueillant ? Et si elle tombait sur quelqu'un de moins sympathique ? Non pas que l'autre femme semblait être d'une gentille extrême avec son visage ne semblant renvoyer aucune émotion, mais Aisling ne pensait pas tomber sur mieux en pensant aux conditions dans lesquelles elle se trouvait.

« Ne vous fatiguez pas, personne ne viendra vous chercher ici. » Ok. Pas flippant du tout. « Suivez moi » Et elle partit sans plus trop faire attention à elle.

Ce fût le chien qui accompagnait l'étrange femme qui la décida à la suivre. Il penchait sa tête, dans sa direction semblait vouloir lui dire de suivre sa maîtresse. Si la britannique ne pouvait pas avoir confiance au genre humain, elle pouvait peut être placer le peu de confiance dont elle pouvait faire preuve dans le meilleur ami de l'homme n'est ce pas ? Reprenant ses esprits après quelques secondes d'inactivité, la brune se mit enfin en marche vers là où était partit la mystérieuse inconnue.  La boue présente sur le sol dû aux précipitations la ralentissait encore plus que les chaussures peu adaptées qu'elle portaient. Et bien qu'elle en avait assez de se mouvoir dans ses talents qui encore quelques temps avaient été magnifique qui ne l'aidait pas dans ce terrain accidenté, l'idée de les ôter lui traversa rapidement l'esprit avant de s'éteindre. Vu la chance qu'elle avait ces dernières minutes, elle allait plus se blesser qu'autre chose, elle en était certaine. Les bras croisés, essayant de garder le peu de chaleur qu'elle possédait encore, Aisling ne fit aucun commentaire bien que ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle était fatiguée, elle avait froid, elle ne savait pas où elle était, ses chevilles commençaient à lui faire sentir le regret de ne pas avoir choisir une paire de chaussures plus confortables, la boue qui lui collait sur le bas de ses jambes plus ou moins découvertes lui irritait la peau et elle suivait une parfaite inconnue vers elle ne savait où. C'était vraiment le pire jour de sa vie. A peine eut-elle penser cela que la pluie se mit à tomber. Flick. Flock, le bruit se dispersait dans les feuilles et branches des arbres avoisinant. Sur le chapeau étrange que portait l'inconnue. De grosses gouttes tombèrent sur tout son corps la gelant plus sur place qu'elle ne l'était. Ses longs cheveux noirs qui avait été élégamment coiffé étaient maintenant humide, collant de façon éparse sur ses joues translucides. Ses lèvres devaient être maintenant aussi bleus que son regard. Elle se retint de lever les bras au ciel comme semblant vouloir dire 'Vraiment ? Ce n'était pas assez, il fallait encore que quelque chose me tombe dessus. J'en avais pas assez ?' La britannique avait toujours été un peu superstitieuse sur les bords. Soit tout lui souriait, soit tout était contre elle. Et maintenant, elle se disait qu'elle avait du faire quelque chose de très très méchant dans une vie antérieure pour être traiter ainsi aujourd'hui.

« Excusez... Excusez-moi. Vous pouvez peut être... peut être me dire où nous sommes peut être à défaut de vous présenter ? » Demanda-t-elle d'un ton neutre malgré le léger tremblement de sa voix dû au vent glacé qui vint lui caresser le corps.

L'archéologue voyait bien que la mystérieuse inconnue n'était pas du genre à faire la conversation étant donné le peu de mots qu'elle avait pu sortir auparavant. Peut être qu'elle était tout de même assez polie pour l'informer sur autre chose que sa personne puisque celle-ci ne s'était pas déjà présenter comme aurait pu le faire n'importe qui d'un peu sociable. Aisling était au contraire quelqu'un qui appréciait les contacts humains, peut être le contrepoids du fait qu'elle soit fille unique. La jeune femme aurait plus que tout apprécié avoir une petite sœur ou un petit frère, juste quelqu'un avec qui s'amusait lorsqu'elle était enfant. Elle pensait que c'était pour cela qu'elle avait grandi plus vite, et tant adoré se plonger dans les différents bouquins de la bibliothèque de son père. La lecture avait été son seul passe-temps puisqu'il n'était pas nécessaire d'être plusieurs pour en profiter. Sa soif de connaissance s'était alors faufilé... et son envie de connaître plus en détails l'Histoire en général. Bref, tout cela pour dire que son métier avait été facile à trouver. Un métier qu'elle aimait plus tout, chose rare de nos jours. Sauf qu'à ce moment précis, toutes ses connaissances, tous ses sujets de conversations dans les soirées mondaines ne lui servaient pas à grand chose. Et c'était aussi frustrant de ne rien savoir que de trembler de froid au milieu de nulle part avec une inconnue. A peine, avait-elle pensé ceci qu'elle glissa sur un petit tas de bout argileux, la faisant tomber maladroitement sur les fesses dans un petit cri. Sa robe déjà courte se releva jusqu'au niveau de ses cuisses tout en se customisant de bout, feuilles et tout ce qui jonchait le sol. Sa peau opaline se teinta aussi de marron, et si quelques instants plus tôt elle était juste mouillée, maintenant elle était crotté de par tout.

]« Parfait... Magnifique ! »
Marmonna-t-elle en tapant du poing le sol avant d'essayer de se relever.

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HJ : Houla j'suis en retard. Sorry.
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MessageSujet: Re: → A Whole New World   → A Whole New World EmptyMar 23 Sep - 17:32


    B
    elle endormit dans un bois mal lotit. Voilà tout le résumé d'une nouvelle histoire. Une autre à raconter, une autre à afficher sur les murs de l'auberge du Wily Fox. Cruelle diablerie sous la pluie. Le corbeau en aurait déjà grand joie à écrire quelques lignes sur le sujet. Parce qu'il était partout, savait et voyait tout. Le pas de la chasseuse restait lent, à l'écoute du moindre bruit aux alentours mais surtout pour guetter la moindre nouvelle parole de l'étrangère. Ce qui ne tarda d'ailleurs pas. Louve laissa planer un léger silence avant de répondre, évitant quelques branches basses au passage. « Bienvenue dans le Comté du Duskwood en Angleterre, figé pour toujours au 29 mars 1801. » La phrase sonnait comme une sublime et mortelle mise en scène, comme un piège que l'on aurait refermé pour ne plus laisser une seule issue. La réponse à elle seule risquait de provoquer chez la jeune femme un enchaînement de questions auxquelles il était tout simplement impossible de répondre. A présent, toute logique ne pouvait plus s'appliquer dans ce lieu. Seulement bien sûr, Louve l'avait déjà noté chez bien des personnes, aucun n'acceptait de se prendre cette vérité dans la figure. Ce qui était tout à fait humain et compréhensible. Même si la native de Raven Hill n'avait jamais montré beaucoup de compassion à l'égare de ceux qui s'étaient fais prendre par la brume.

    La terre humide collait aux bottes, les gouttes de pluie ruisselaient sur la lanterne qui continuait de les guidés avec sa timide clarté. Là enfin Louve venait de poser un pied sur le chemin du Passeur. Ainsi pouvaient-elles être certaines de rejoindre la ville. Si la chasseuse savait se repérer dans la brume, c'était parce qu'elle avait compris comment fonctionnait les choses et l'avait enseigné aux autres chasseurs. Si l'on souhaitait quitter le comté, le comté vous ramenait à la ville et si l'on voulait revenir à la ville, il y avait de forte chance de se retrouver ailleurs, là où résidaient les monstres. Pourquoi les étrangers arrivaient généralement à la ville ? Parce qu'ils souhaitaient quitter le comté. L'explication était aussi simple car ils ne connaissaient pas Raven Hill. Par la suite il était dangereux de retourner à l'aventure dans la forêt si l'on ne connaissait pas les règles de survie. Mais si les choses continuaient d'évoluer ainsi en ville, bientôt il faudrait que les chasseurs formes les habitants de Raven Hill pour apprendre à  s'y retrouver. Hors la réalité n'était pas si pratique. Et si l'on mourrait dans le comté, l'on rejoignait alors le royaume des revenants, sous forme physique ou spectrale. Aussi brûler un corps était inutile.

    La voix de l'inconnue s'élevait à nouveau. Louve s'arrêta alors, pour se retourner lentement et voir ce qu'il en était une fois de plus. La surprise n'était là lorsqu'elle vit la jeune femme par terre qui tentait avec peine de se relever. En quelques pas la chasseuse était déjà aux côtés de la jeune femme, lui saisissant le poignet pour l'aider à se relever « Nous allons aller au Wily Fox, là bas on vous donnera de quoi vous changer. » Le ton de la voix n'avait rien eu de tendre. Carter arborait toujours un air sombre qui lui conférait une aura de mystère intacte. Elles n'étaient plus très loin de la ville. De toute façon ce n'était pas le froid qui risquait de la tueur. Son corps en souffrirait mais elle n'en mourrait pas. Les sensations ici semblaient plus horrible encore et Louve les ignorait sinon elle serait devenue folle depuis longtemps. Les douleurs semblaient être amplifiée par la malédiction. Mais les gens avaient l'éternité pour s'en remettre. Quoi qu'ils ne pourraient jamais vraiment s'en remettre, telle était leur punition pour une erreur qu'ils ne connaissaient pas. Pouvait-on alors parler d'injustice ? Il fallait abolir des conceptions sociale désuète dans un univers si sombre, si triste, si cruel.

    Il fallait continuer d'avancer pour rejoindre au plus vite la ville. Car ils étaient des créatures dans la brume qui n'avait ni l'allure d'un être humain, ni celle d'un animal. Le chien commençait à grogner en regardant plus en avant dans la forêt. Il y avait quelque chose dans la brume et Louve n'avait pas tellement envie de faire une démonstration de tir sous la pluie. Les gouttes coulaient contre les troncs noueux. Un peu partout il y avait des flaques de boue plus ou moins profondes à la surface troublée par le temps maussade. Une odeur d'humidité et de végétation en décomposition emplissait  les narines déjà fortement encombré par les relents de terre noircie.
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