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 L'arrivée (E.D)

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Elzéar Dobson
Elzéar Dobson
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MessageSujet: L'arrivée (E.D)   L'arrivée (E.D) EmptyDim 14 Sep - 15:58

L'arrivée - 2ème Partie

Elzéar contenait à grands efforts le flot interminable de jurons qui montaient dans sa gorge à chaque mètre parcouru.

L'homme à la lanterne le guidait à travers le dédale de ruelles et d'allées sombres, et même s'il faisait de son mieux pour rester sur ses gardes, prêt à se défendre, tant la ville avait un air sinistre et morbide, il ne pouvait s'empêcher de tomber des nues à chaque fois qu'ils tournaient au coin d'une maison ou qu'ils s'engageaient dans une nouvelle ruelle. Il n'avait aucune idée de la distance il avait parcouru dans la brume, pendant son accès de panique, et il n'était même pas certain d'être encore dans le monde des hommes. Mais une chose était sûre : à cet instant, Elzéar était bien loin de chez lui. L'endroit semblait irréel, un purgatoire entre le monde des fées et des elfes et l'enfer des hommes et de la guerre, comme si la ville qu'il découvrait pas à pas figurait une trêve dans le chaos qu'était le monde tel qu'Elzéar le connaissait. Il huma l'air nocturne ; il semblait emprunt de magie et de mystère. Pas une magie lumineuse et rassurante, comme dans les contes, certes. Plutôt une aura aussi sombre et trouble que la nature humaine telle que l'avait côtoyé le jeune mercenaire durant toute sa vie. C'était comme s'il pouvait enfin mettre des mots sur un sentiment qui l'avait oppressé depuis toujours, comme s'il pouvait enfin respirer l'air qui lui manquait tant depuis des années, depuis le Pays d'Oc, comme si toutes les particules qui composaient normalement l'atmosphère ambiante trouvaient ici leur aura exacerbé... Comme s'il était dans un lieu hors du temps. L'espace de quelques secondes, il revécu son arrivée au sein de la forteresse occitane où sa vie avait basculé. Retrouver ce sentiment le secoua grandement, et, perdu dans ses pensées, Elzéar cessa de suivre le fil de son avancée et se contenta d'emboîter machinalement le pas de son guide.

Le gardien et sa bête finirent par l'amener devant une construction à l'aspect plus familier que celles des autres : une grande bâtisse sur deux étages, avec de la lumière dans tout le rez-de-chaussée, duquel s'échappait un sérieux vacarme. Elzéar s'arrêta, ébahi. Aussi loin qu'il puisse être du monde des hommes, il savait reconnaître une taverne quand il en voyait une. Et c'était précisément là que son guide l'avait amené. Il ne comprenait toujours pas où il était, mais il jugea le fait qu'on l'ait amené à l'auberge plutôt qu'aux geôles ou au poste de garde comme un signe encourageant en soi. Peut-être qu'il était en sécurité, après tout...

Dès que cette pensée le traversa, le jeune mercenaire se ressaisit. Si étrange que puisse être cet endroit, il n'était pas en sûreté, il en était certain. L'air était trop oppressant, et une menace intangible, indéfinissable, semblait se tapir dans les coins sombres et au milieu de la fine brume qui envahissait toujours les rues... Il redevint aussi précautionneux et méfiant qu'à son habitude, et approcha lentement de la construction. Au-dessus de la porte, une enseigne demeurait immobile, comme si elle eût été gravée dans la même pierre qui composait les murs de la ville. Une simple inscription qu'Elzéar, à sa grande surprise, pût déchiffrer sans peine : « Willy Fox ».

« Bordel, mais où est-ce que je suis tombé ? »

La phrase lui avait échappé, comme la flèche d'un archer maladroit incapable de tenir un arc bandé plus de quelques secondes. Il regarda son guide, mais ce dernier, toujours incapable de le comprendre, ne prît même pas la peine de se retourner. Seul son chien tourna mollement la tête et le regarda de ses yeux balourds, comme s'il attendait d'Elzéar qu'il se répète pour mieux comprendre ce qu'il racontait. Mais il revint rapidement à l'établissement, suivant son maître de près. Lorsqu'ils arrivèrent à quelques mètres de la porte, le jeune égaré marqua une hésitation et ralentît singulièrement la marche. Ses doigts effleurèrent son pommeau, prêts à tirer son épée hors de son fourreau. Il ignorait ce qui l'attendait derrière cette porte, mais il savait que bien trop souvent, les apparences s'avéraient trompeuses. Une bande de pillards le guettait peut-être, embusquée derrière le panneau de bois, pour lui sauter au visage... Se retournant, son guide nota le geste en fronçant des sourcils.

« Laisse ça, l'ami. Tu n'en auras pas besoin, là-dedans. »

Sans le comprendre, Elzéar perçu tout de même le ton de reproche dans la voix du guide. Il consentît à garder la main sur le pommeau de son arme, sans toutefois la dégainer. Même dans cette posture, le jeune vétéran se savait capable de sortir la lame de son fourreau en moins d'une seconde si la situation l'exigeait. Quoiqu'il y ait derrière cette porte, il était prêt à l'affronter. Après quelques interminables secondes, le vieil homme tourna les talons, ouvrit la porte et entra. Aussitôt, le brouhaha des discussions et des rires explosa dans l'air, et une légère ovation sembla accueillir l'arrivée de l'homme et de son chien. Le capharnaüm s'atténua, et Elzéar crût entendre ce dernier s'adresser brièvement à la foule. Enfin, il vît son guide repasser la porte et lui faire signe d'entrer.

Il le fixa un instant, avant de se résoudre à obtempérer. Pas à pas, il avançait, la main gauche toujours posée sur le pommeau de son arme, signe ostensible censé faire savoir à tous que celui qui l'arborait était prêt à se défendre. De l'enthousiasme qu'il avait ressenti en apercevant l'édifice, il ne restait rien. Il n'y avait plus que la peur et l'instinct de la bête découvrant un milieux inconnu. Chaque muscles de son corps pourtant meurtri par l'épuisement étaient tendus, brûlants, prêts à servir. Elzéar masqua sa peur et sa méfiance derrière un air impassible et blasé. Il progressait vers la porte, comme un loup affamé rampant vers quelque créature inconnue sans savoir s'il s'agit d'une proie ou d'un prédateur. Après quelques mètres qui lui semblèrent une lieue, il fût assez proche pour distinguer l'intérieur de la salle. Son cœur bondit de soulagement. Une taverne ! C'était bien ce qu'il espérait. Dans ce genre de lieux, on obtenait toujours les renseignements qu'on cherchait, et ce serait bien le diable si personne ici ne saurait lui dire où il se trouvait... Il s'autorisa à se détendre légèrement, sans pour autant changer d'allure ou de façade. Durant sa progression, il avait pris le temps d'analyser chaque personne qui entrait dans son champs de vision. S'il était rassuré quand au fait qu'ils ne constituaient pas une menace, un fait troublant le laissait perplexe. L'intérieur de la salle et les tenues des clients, tout comme celle de l'homme à la lanterne, le laissait croire qu'il avait bel et bien quitté l'Angleterre, et qu'il ne se trouvait sur aucune des terres qu'il avait connu.

Tout les regards étaient tourné vers le jeune étranger qui se tenait dans l'entrée. Il fît un premier pas à l'intérieur, et attendît. Rien ne se passât. Il examina les consommateurs d'un peu plus près. S'ils ne ressemblaient à aucunes des peuplades qu'il avait croisé dans sa vie, ils semblaient définitivement humains. Et surtout, ils semblaient aussi curieux à son approche qu'il avait été méfiant à leur encontre. Ce dernier détail acheva de le rassurer, et il s'avança d'avantage dans la salle.

« Bonjour, étranger ! Bienvenue à Raven Hill !»

Une voix féminine venait de briser le silence dont Elzéar était l'objet. Se retournant, il l'avisa. C'était une femme sans âge, aux yeux noirs et aux longs cheveux de jais, qui se tenait derrière le comptoir. Elle ne semblait nullement surprise, ni par son accoutrement, ni par les armes qu'il portait. Il s'approcha du comptoir et s'adressa à elle, articulant au possible.

« Whirh art we ? »

Pour seule réponse, la jeune tenancière nuança son sourire d'une gêne à peine perceptible, avant de détourner son regard vers l'un des clients assis derrière Elzéar. Ce dernier soupira et se leva d'un coup. Alarmé, Elzéar pivota pour lui faire face, amorça un pas en arrière et saisît la poignée de son arme, prêt à se mettre en garde. Surpris, le client s'arrêta en plein geste, levant légèrement les mains, le regard rivé dans celui du jeune guerrier. A cet instant, la tension était montée d'un cran ou deux dans la pièce, mais Elzéar se rendît aussitôt compte qu'il en était le seul responsable. Il était désormais clair que personne ici ne lui voulait le moindre mal. Manifestement, ils ne s'attendaient pas à voir un combat éclater, même à l'arrivée d'un étranger. « Ce doit être un lieu bien paisible, que celui où l'on ne craint aucun danger de l'extérieur. », pensa Elzéar. Il se détendît et repris son air affable Le client se risqua à s'avancer vers Elzéar, qui ne bronchât pas. « Glenn. » Il avait dit cela en se désignant d'une main, et en tendant l'autre à Elzéar. Un léger sourire fendît son visage, et le mercenaire ne décela aucune malveillance en lui. Seulement un aplomb presque désarmant, de la part d'un homme qu'il avait failli décapiter moins d'une minute auparavant. Aussi se laissa-t-il aller à une ébauche de sourire et, de la même manière, lui tendit la main droite et plaça la gauche sur sa poitrine. « Elzéar. » Le sourire du dénommé Glenn s'élargit. « Enchanté, Elzéar ! » Ils échangèrent une brève poignée de main. « Enchanté », articula à grand peine Elzéar. C'était probablement la coutume locale pour se saluer, et il jugea bon de s'en être acquitté. Un long silence s'ensuivît. Glenn jeta un regard interrogateur à la tenancière. Cette dernière se tourna vers Elzéar, lui sourît avec chaleur et, répétant que les deux hommes venaient d'accomplir, elle lui sourît avec chaleur et se présenta : « Alastriona. ». Complétant la salutation, Elzéar dit à nouveau « Enchanté. », ce qui ne manqua pas de déclencher quelques gloussements dans l'assistance. Aussitôt, il leur fît face, et prît certainement un air plus menaçant qu'il l'aurait voulu, car tout les rires cessèrent d'un coup. Alastriona reprît la parole.

« Glenn, et si tu montrais sa chambre à notre nouvel invité ?
-Tout de suite ! »

Glenn commença à marcher vers le fond de la salle, et se retourna pour faire signe à Elzéar de le suivre. Ce dernier, circonspect, se tourna vers Alastriona. Elle lui répondit avec un grand sourire et l'invita à aller avec Glenn. Elzéar le suivît, et ils disparurent dans l'escalier.
« Hé ben... En v'là un dont on n'a pas finit d'entendre parler. », dit un des clients à son voisin de table. Ce dernier opina du chef et bût une autre lampée.
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L'arrivée (E.D)

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