Royaume Uni au début du XIXème, époque riche de découvertes intellectuels, scientifiques et culturelles. L'Europe était entrain de changer. Bientôt, la Révolution Industrielle pointerait le bout de son nez! La fierté de toute une nation Britannique que d’être à l'avant garde du progrès! Folles inventions et progrès incroyables que nous n'aurions jamais l'occasion de connaitre. Loin d’être un jeune homme insouciant, je fus élu maire de Rothbury, sympathique ville du comté de Duskwood au nord de l'Angleterre. Bien souvent, nous étions confondu avec Rothbury dans le Northumberland. Tout au moins, c'était avant que notre ville ne soit tristement rebaptisée Raven Hill. Pour ceux qui retrouveraient trace de notre sombre et tragique existence, je tenais à vous léguer les quelques pages d'un journal soigneusement tenu depuis mon premier jour à la tête de la ville.

« [...] Hélas, voici une bien triste nouvelle je ne me devais de consigner dans ce journal. Au petit matin, le corps de Lord Blackwood a été retrouvé, sans vie, gisant près de son bureau. Les autorités avaient conclut à un meurtre. La famille a été grandement choquée. J'ai senti que si nous n'intervenions pas très vite, les habitants risquaient de demander des comptes. Chose tout à fait compréhensible lorsque l'on savait que le Lord était un personnage important et apprécié à Rothbury. [...] »

« [...] L'enquête avançait et cela non sans grandes difficultés. Il fallait avouer que la famille Macadam ne facilitait d'aucune façon que ce soit la progression de l'enquête. Mais ce détail m'incita à penser qu'ils cachaient plus de choses qu'ils ne voulaient bien nous faire croire. Malgré les mises en garde, j'avais alors entrepris d'explorer les anciennes mines appartenant à ces notables. On racontait par ici que cet endroit était hanté. Toutefois, après une nuit dans les entrailles de la roche, nous n'étions pas tombé nez à nez avec des esprits en colères, mais bel et bien sur un trésor d'une valeur presque inestimable. J'y découvris, par la même occasion, les objets qui avaient été dérobé à Feu Lord Blackwood. Que devais-je en conclure? [...] »

« [...] Cette histoire ne cessait de monter en puissance. Les dernières informations de l’enquête laissaient à croire que les Macadam étaient à l'origine de nombreux cambriolages dans la ville. Cela m'avait donc forcé à faire quelques recherches personnels sur cette illustre famille. Tache d'ombre dans la lumière, le cadet de Lord Macadam était un criminel de haut vol. Ainsi avait il fuis la capitale pour trouver refuge auprès de son frère. La nuit suivante, après une investigation rudement mené, je manquais d’être victime d'un meurtre. Avais je malencontreusement déterré quelque chose? [...] »

« [...] S'il plaisait à Dieu d'éprouver mon âme, il m'avait fait grâce de la vie. Peut-être n'était-ce que le fruit d'un hasard. Dans tous les cas, je fus sauvé par mon brave ami Peter, ce dernier mettant en déroute le vile rôdeur de l'ombre. Le meurtrier effarouché avait fui avec une terrible maladresse, bousculant deux officiers en patrouille. Peter s'était alors mis à crier de l’arrêter, qu'il avait tenter de m'assassiner. Mais par cette action civique, mon brave camarade de toujours se retrouvait instigateur d'une force qui allait devenir des plus incontrôlable. [...] Le tapage avait réveillé bon nombre de mes chers concitoyens. Certains disaient avoir vu l'agresseur prendre la direction du Manoir Macadam. Il n'en avait pas fallu plus pour provoquer la colère et l'indignation. [...] J'avais bien tenter de leur faire entendre raison, de les calmer. Mais rien ne parvenait à apaiser la rage dans leurs coeurs. Ce dernier évènement avait fais basculer la ville dans un climat de vengeance sans précédent. [...] Torches enflammées pour guider les habitants dans la nuit, tous gravissaient l'allée qui avait revêtu des airs sinistres. Impuissant, j'avais suivis la foule. J'étais résolu à tenter tout ce qui était en mon pouvoir pour éviter le pire. Le mécontentement grondait pareil à un orage menaçant. Les Macadam étaient réfugiés à l'intérieur de leur manoir. Seul, le maître des lieux avait eu le courage de se tenir face à cette horde hargneuse qui grognait à sa porte. Attentif, j'avais su remarqué les rideaux bougeant aux fenêtres. Les gens de la maisonnée observait l'extérieur. Peter en tête, il avait pris la parole pour parler au Lord. Mais très vite, le ton était monté, les choses s'envenimèrent plus rapidement qu'une traînée de poudre. Les gens excédés n'écoutaient plus un traître mot de ce qu'on leur disait. L'opinion publique était plus dangereuse que n'importe quelle armée lorsqu'il était ancré chez chacun l'idée que c'était autrui le coupable. Ainsi avais-je beau hurler de toute ma voix pour tenter une dernière fois de leur faire entendre raison, mais à moi seul je ne pouvais combattre l'indignation général. [...] Le toit s'enflamma sous mes yeux, une vive lueur orangée éclaira le visage des habitants. Tel un millier de flèches brûlantes, les torches s’abattaient sur l'imposante bâtisse. Désespéré, j'étais le témoin d'une vengeance cruelle et démesurée. Je n'avais été qu'un de maillons d'un ensemble tellement plus complexe. »
Nuit du 27 au 28 mars 1801

« [...] Il ne restait du Manoir Macadam, que des pierres noircies et des poutres carbonisées. On avait retrouvé plusieurs corps sans savoir précisément de qui il s'agissait. [...] »

« [...] Au lendemain de ce terrible sinistre, une étrange brume avait enveloppé la ville et ses environs. Lorsque celle ci se leva, elle dévoila un paysage sombre et Ô combien terrifiant. Nos vertes prairies, tout ce qui avait autrefois fait la beauté de notre comté était devenu sinistre. Le mal s'était emparé de nos terres. Mais il y avait pire que cela encore... Nul d'entre nous ne pouvait quitter le comté. Chacun revenait inexorablement à l'entrée de la ville. [...] »

« [...] Plus monstrueux encore, il semblait que de nombreux lieux à l'extérieur de Ruthbury soient envahis de créatures épouvantables. Il m'avait été rapporté ce matin que des araignées, aussi grosse que des chiens, se baladaient près de la mine. Tandis que du côté du cimetière, des silhouettes décharnées divaguaient dans la brume. [...] »

« [...] Le temps semblait s'être arrêté pour la grande horloge. Ce fut avec tristesse que ce jour là la ville fut rebaptisée Raven Hill, cela entre autre à cause des corbeaux qui ne cessaient d'affluer ici. Comme nous, ils étaient bloqués ici, sans espoir. [...] »

Une rapide mise au point s'impose quant à l'univers du forum. Vous l'aurez compris le comté de Duskwood est plongé dans une brume perpétuelle, parfois il était impossible de voir plus loin que le bout de son nez, parfois la brume laissait entrevoir le monde effrayant qu'elle cachait. Il fallait imaginer un paysage verdoyante, entre champs et forêts. Aujourd'hui la forêt est devenue le refuge d'une flore décharnée et d'une faune repoussante. Araignées géantes et prédateurs de tous poils ont la main mise sur le comté. Goules et morts-vivants se sont appropriés le cimetière. Les vergés de la ferme d'Ashenvale ne sont plus occupés que par des arbres morts aux écorces noueuses et pourris pendant que des monstres rôdent dans les parages en quête de proies.
Le seul endroit sûr est sans conteste la ville de Raven Hill, les chasseurs veillent à ce qu'aucune bête ne franchisse les murs de la cité. Du reste, la pluie a pour habitude de tomber en abondance alors que le reste du temps, c'est un climat froid et humide qui hante le comté. Et ne tentez pas de vous enfuir, vous reviendrez inexorablement à l'entrée de la ville.

Raven Hill, autrefois la bien nommé Rothbury, est une ville de type victorien. L'architecture des bâtiments n'a jamais vraiment évolué et depuis le temps, on se demande surtout comment est-ce que les murs parviennent à tenir encore. Comme le reste du comté, c'est un lieu lugubre et effrayant, on a l'impression qu'il fait éternellement nuit même lorsque le jour est levé. La brume est moins présente que dans le reste du Duskwood.
Pour les nouveaux arrivants, il n'y a qu'un endroit pour les loger, c'est bel et bien l'auberge du Wily fox tenu par Alastriona O'Hara. Pour les autres habitants, il existe trois quartiers qui pourrons convenir à leur(s) personnage(s).
Aujourd'hui, la ville et le comté ont été rayé de la carte, plus rien ne fait référence à cet endroit. On ne peut donc décidé d'y aller de son plain-gré. On peut se retrouver prisonnier de la brume et cela peu importe où l'on se situe dans le Royaume Uni. Le mode opératoire est à chaque fois le même, on se retrouve pris dans la brume et selon l'époque d'où l'on vient, la technologie s'arrête inexorablement, rien ne fonctionne (ni les téléphones, ni les ordinateurs, etc..)

Le sortilège a été jeté en 1801, mais votre personnage peut venir de bien avant la malédiction ! Imaginez... Fière général romain ou pharaon, se retrouvant à affronter une brume inconnue pour vous retrouvez ici, dans un espace hors du temps et de la chronologie connue. Ainsi pouvez vous développer un personnage pouvant venir de la Chine Ancienne ou des tribus amérindiennes du nord, etc. Il n'y a plus de limite à l'imagination ! (sous réserve d'être accepté par le Staff. Nous n'accepterons pas les super héros, et autres personnages catégorisés comme "super puissant" au vu du background et contexte du forum. Restons dans le plus ou moins réel). Peu importe où vous vous trouvez dans le monde, le Duskwood viendra vous piéger pour l'éternité. (pour plus d'information sur le sujet, nous vous prions de vous adresser à Elizabeth M. Blackwood)
Il n'est, par contre, pas possible de jouer de morts vivants, il faut avant tout rester sur le côté humain du contexte. A cela vient s'ajouter la faim. Si l'alcool réussi encore à faire tourner les têtes, sachez que vous ne ressentirez plus jamais la faim, la soif ou la fatigue. Vous pouvez certes manger, boire et dormir, seulement ce sera en vain, pour vous donner un semblant de vie. Car la malédiction n'as pas simplement suspendu le temps... Il a également suspendu vos vies. Personne ne meurt de vieillesse, aucun n'enfant ne peut naître.