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 (Libre) Un jour comme un autre

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Léon G Wilson
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MessageSujet: (Libre) Un jour comme un autre   (Libre) Un jour comme un autre EmptySam 15 Mar - 18:11

Les brumes de Duskwood avaient quelque chose de mystique. Eternelles et oppressantes elles faisaient partie du quotidien des habitants. Aujourd’hui il pleuvait averse une fois de plus, calfeutrer dans son magasin Léon écoutait la pluie tomber. Chaque goutte donnait l’impression qu’un caillou était jeter sur le toit, dans sa petite échoppe différentes herbes et médicament se mélangeaient. Ils ne servaient plus trop aux habitants depuis la malédiction mais de temps à autre il soignait quelques blessures et contusions des chasseurs ou des nouveaux arrivants. A son comptoir il mélangeait quelques herbes afin de faire un onguent qui permettait aux blessures de cicatriser plus vite. Il resta un long moment à mélanger et écraser les bonnes plantes quand il fut sortit de sa rêverie par une silhouette assise dans un coin de la pièce sur un petit tabouret, il sursauta en l’apercevant. C’était une jeune femme blonde vêtus d’une longue robe blanche immaculée, ses grands yeux verts pâles étaient contraster par de longs cils. Elle dévisageait l’apothicaire de ses grands yeux désolés, lui la fixait, il la connaissait bien il la voyait souvent trop souvent même. Il soupira mélanger entre l’exaspération et la peur :

- Pourquoi ne me laisses-tu pas tranquille ?

Un léger sourire se dessina sur le visage de la jeune femme, elle répondit d’un air conciliant et d’une voix douce :

-Parce que tu veux me voir non ?

Posant ses deux mains sur le comptoir, il se sentit trembler de plus en plus. Il passa sa main dans ses cheveux pour tenter de se calmer et bégaya :

-Non… tu… tu …va t’en laisse moi tranquille je t’en supplie…

Elle soupira à son tour désolé de le voir ainsi, elle se leva et alla jusqu’à lui, elle posa sa main sur sa joue pour le calmer, elle murmura :

-Je ne suis là que dans ta tête tu le sais pourtant.

A cette remarque il attrapa toujours tremblant le mortier et le pilon et le jeta sur la femme, quand elle rouvrit les yeux elle était partit, dématérialisée. Suant et tremblant il chercha dans la poche de sa blouse une boîte de médicament et en sortit deux pilules pour les avaler. Il se calma un instant et la clochette de sa boutique retentit, il regarda la personne qui venait d’entrer, se sentant pitoyable mais en même temps habitué à ce genre de situation il baissa simplement la tête en guise de salutation, il ramassa les débris de ce qu’il venait de jeter et retourna derrière son comptoir. Il demanda sans regarder la personne :

-Bien que puis je faire pour vous ?

Fuyant à tout pris le regard de la personne il tentait de calmer ses tremblements comme il put attendant une quelconque demande.
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V. Arthur Delville
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MessageSujet: Re: (Libre) Un jour comme un autre   (Libre) Un jour comme un autre EmptyMar 1 Avr - 17:13

Léon Wilson&Arthur Delville
un jour comme un autre


Un nouveau voile de brume s’était levé, comme une écharpe blanche. La promesse d’une nouvelle journée s’annonçait, présage d’un augure encore indéterminé. Calfeutré, telle une ombre, dans son modeste commerce, Arthur laissait ses doigts agiles courir sur le bout de tissu. Tâche menaçante sur le comptoir en bois, le vêtement se faisait caresser docilement, avivant quelques blessures profondes. A chaque toucher, le cœur de l’antiquaire se serrait et il lui semblait pouvoir sentir un nouveau coup de poignard. Qu’était donc devenu son fils, son unique fierté ? Pensait-il que son père, cet homme à qui il avait toujours voulu tant ressembler dans sa folle jeunesse, les avait abandonnés, lui et sa douce mère ? Lui en voulait-il pour cette disparition soudaine et mal venue ? L’accusait-il de lâcheté et d’avoir voulu les fuir ? Une grande peine se lisait sur les traits fatigués d’Arthur. Une détresse accablée par un chagrin intarissable. Lentement, ses doigts agrippèrent le foulard et sa main le porta jusqu’au visage triste. Le tissu avait perdu le parfum de l’enfant à force d’être manipulé et fourré dans une poche. L’antiquaire sentit son cœur chavirer, faire un bond malheureux avant de retomber. Lourdement. Sans l’odeur rassurante de William, le père de famille avait cette impression dérangeante de ne plus être relié à sa descendance. Etait-ce vrai ou bien était-ce une simple impression de passage ? Il l’ignorait. Sans doute, même, ne voulait-il pas savoir.
Les songes l’abandonnèrent et il enfouit l’écharpe au fond de sa poche. Une ultime caresse et il contournait le comptoir de son commerce pour se faufiler, tel un sournois reptile, entre les étagères. Il naviguait, comme insouciant, inconscient. Parfois s’arrêtait-il devant des tableaux, en attrapait un pour le porter à hauteur de son regard clair et le reposait sur le sol humide. Le local que le maire de la ville avait eu l’extrême bonté de lui laisser n’avait rien à envier à celui qu’il possédait à Liverpool. Plus petit, plus exigu, plus terne, plus morne. Il était aussi mal rangé que l’esprit de l’antiquaire l’était depuis son arrivée impromptue à Raven Hill.
Le tintement du carillon le fit se retourner lentement. Un client. Encore un. Dévasté par un sentiment nostalgique, Arthur balança son regard à travers la fenêtre. Mais au lieu de trouver la lumière du soleil et une ville pleine de vie, son triste regard rencontra la brume blanche et la pluie incessante. Aucun sourire, aucun rire. Juste une ruelle sombre et néfaste. Juste un cœur meurtri et le glas terrible. Raven Hill semblait inhabitée. Morte bien que ses habitants n’aient plus le loisir de goûter à cette fin.

Pardon, comment ? S’il possédait des couteaux ? Mais très certainement. Une maigre collection qu’il avait réussi à réunir grâce à la grande générosité des habitants. Avant, il en possédait une belle et grande. Cent coutelas, au moins. Certains provenant d’une époque passée. Le bon point avec cette malédiction, c’est qu’il pouvait maintenant se vanter de vendre des objets n’ayant même pas encore été inventé. Quel type de couteau pouvait plaire à Monsieur ? L’homme avouait ne guère s’y connaître. Il désirait une arme pour la chasse puisqu’il avait l’intention ferme de prêter mains fortes aux chasseurs de la ville. Oui, il était vrai qu’ils n’étaient pas assez nombreux, ces bons hommes, à aider la population contre les créatures malfaisantes qui rôdaient. Mais il avait peut-être un Langsax de premier choix qui pourrait très bien lui convenir. Le coutelas servait, au VIIIème siècle, aux militaires ou à ceux qui partaient en guerre. Il était puissant, dynamique et facile à prendre en main. Bien sûr qu’il pouvait l’essayer. Arthur s’éloigna légèrement, se baissa pour attraper une boîte couverte d’une fine pellicule de poussière. Il souffla dessus, la laissa voler avant d’aller retrouver son client. La boîte sur la table, il souleva le couvercle et laissa apparaître quelques couteaux. Délicatement, il en sortit un qu’il proposa à l’homme à ses côtés. Celui-ci l’examina, émerveillé mais pas entièrement convaincu. L’antiquaire le laissa prendre son temps sans le lâcher du regard. Finalement, l’homme s’excusa et demanda à prendre quelques jours pour réfléchir plus mûrement. Il n’y avait pas de mal. Arthur le laissa quitter la boutique et rangea le coutelas. Un picotement, alors, se fit ressentir à la base de sa paume. Il sortit la main de la boîte et constata avec surprise qu’une mince coupure était apparue, perlée de sang. Ses sourcils blonds se froncèrent lentement alors qu’il restait interdit devant cette blessure.
De sa main valide, Arthur poussa la porte de l’apothicairerie. Juste à temps pour voir le commerçant ramasser un objet brisé. Sans comprendre comment il était possible qu’il y ait eu des débris alors qu’il n’y avait personne dans la boutique, personne d’autre que l’apothicaire tout du moins, Arthur préféra ne pas s’en formaliser et se glisser jusqu’au comptoir. Il avait grossièrement pansé sa maigre blessure avec un tissu propre mais sa main le lançait et il commençait à ressentir quelques picotements engourdis. « Bonjour, je… Je me suis légèrement blessé en faisant un peu de rangement dans ma boutique. La blessure n’est pas très profonde mais ma main semble engourdie. Auriez-vous quelque chose pour atténuer la douleur ou désinfecter la plaie, au moins ? » Il esquissa un sourire maladroit, notant les tremblements de son interlocuteur et son regard fuyant. Peut-être était-il timide ?
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Léon G Wilson
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MessageSujet: Re: (Libre) Un jour comme un autre   (Libre) Un jour comme un autre EmptyJeu 17 Avr - 17:19

Léon regarda la main de l'homme et réfléchit un instant, il lui demanda s'il pouvait voir la plaie, rien de grave en effet mais mieux fallait prévenir que guérir:

-Un instant je vous pris.

Il alla dans son arrière boutique et chercha sur les étagères de quoi désinfecter, les étagères de bois contenait des centaines de bocaux aux usages différents fait de la main de l'apothicaire lui même. Il usa de ses déduction de médecins pour savoir ce qui conviendrait le mieux à ses besoins et il fut de nouveaux tirer de ses pensées par la femme de nouveau réapparut à ses côtés qui lui montrait un remède sur une étagère plus haute que lui :

-Je pense que ça pourrait t'être utile.

Il regarda de quoi il s'agissait et le prit :

-Je n'ai pas besoin de toi, disparaît de ma vue.

Elle soupira:

- Autrefois tu était bien plus gentils à mon égard...

Il afficha une mine sombre:

-Autrefois tu n'étais pas un fantôme vivant dans mon esprit !

Il avait hausser la voix et elle se mit à rire :

-Méfie toi que vont penser les gens de toi si tu parle avec un fantôme ?

-Il pense déjà que je suis fou cela m'importe peu.

Elle soupira et disparut lui disant de faire comme bon lui semblait, il revint avec son étrange mixture et des bandes propres. Il ne leva pas les yeux devant l'homme et lui dit simplement :

-J'ai ce qu'il vous faut...

Il lui demanda de tendre la main et se mit au travail il enleva le sang qui était déjà présent et appliqua l'onguent avant d'enrouler la blessure dans une petite bande qu'il avait découper. Une fois qu'il eut terminer il continua :

- Ce... ce soir rincez à l'eau clair cela devrait être suffisant .

il se décida enfin à le regarder des ses grands yeux cernés :

- Aviez vous besoin d'autre chose ?

Il avait beaucoup de mal à se lier d'amitié avec les gens, car la plupart le considérait comme fou, que cet homme lui face la moindre réfléxion sur ce qu'il venait d'entendre lui importait peu car de toute façon son image au sein de la ville n'était pas des meilleurs.



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V. Arthur Delville
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MessageSujet: Re: (Libre) Un jour comme un autre   (Libre) Un jour comme un autre EmptyMer 28 Mai - 10:45

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Conciliant, obéissant, Arthur avait ôté son bandage bâclé pour dévoiler la minuscule coupure dans la paume de sa main. Les yeux d'un bleu presque translucides rivés sur la plaie, il ne bougeait pas, observait en silence le sang séché et coagulé au creux de sa main comme s'il s'agissait d'une toute nouvelle œuvre d'art. Peut-être que les lignes tracées par le liquide rougeoyant rappelait quelques coups de pinceaux habiles et savamment guidé par quelques peintres peu reconnus. L'antiquaire ne bougeait guère, semblant comme envoûté par cette vision étrange, ce tableau singulier dessiné au sein de sa main blanc et tremblante. Ce fut à peine s'il releva la tête lorsque l'apothicaire s'excusa pour s'éloigner, à peine s'il le vit passer dans l'arrière-boutique pour chercher ce dont il avait besoin. Dans le sang, Arthur avait l'impression de voir défiler l'ensemble de sa vie. Avant joyeuse et rythmée par son amour pour son épouse, son fils et son métier, maintenant misérable. Comment pouvait-il tenir dans un monde aussi funeste ? Était-ce possible de vivre ou tous les habitants de Raven Hill ne faisaient-ils que survivre à la malédiction qui s'était abattue sur eux ? L'esprit embrumé par la pluie constante de la ville, le pauvre homme ne savait plus s'il était plus difficile pour les natifs de Raven Hill ou pour ceux qui étaient nommés « étrangers » de supporter les conditions de vie qui leur étaient imposées. Les deux cas, bien que foncièrement différents, portaient les même marques, les mêmes scarifications d'un destin brisé trop tôt.
L'antiquaire releva la tête, persuadé d'avoir entendu une voix s'élever de l'arrière-boutique. Il attendit quelques secondes avant que la voix de l'apothicaire ne lui parvienne, étouffée et presque inaudible. «  Je vous demande pardon ? » Il s'était redressé et essayait de distinguer l'ombre de l'homme de sa place. En vain. Sourcils froncés, Arthur resta plusieurs secondes, longues et interminables, sans bouger mais l'autre homme semblait épris dans une conversation passionnée. Peut-être avait-il put engager une aide, comme une infirmière peut-être ? Il patienta encore avant que l'apothicaire ne refasse son apparition, la tête basse, les mains encombrées par des bandes blanches et ce qui semblait être une crème à la couleur étrange. Toujours sans un mot, Arthur le laissa faire, observant ses gestes précis avec une curiosité non feinte. Lui qui avait connut la guerre atroce et la peur qui en avait découlé, lui qui avait parcourut le monde afin de chercher des objets précieux et à la valeur inestimable, lui qui n'avait aucune notion de médecine et saurait bien incapable de soigner la moindre blessure, restait fasciné devant l'érudition de ceux qui avaient la faculté de guérir. Il s'agissait, pour lui, d'un métier fort intéressant.

Avec délicatesse, la bande immaculée fut rapidement appliqué autour de sa plaie, protégeant sa main par sa petite épaisseur. D'abord stupéfait, Arthur essaya de bouger ses doigts et remarqua, avec un sourire enfantin, que le bandage ne l'empêchait guère de se servir de sa main. Et s'il restait quelques vagues picotements, il était certain que cela ne serait bientôt plus qu'un lointain souvenir. Ravi des miracles de la médecine, l'antiquaire leva vers l'homme un regard brillant de joie et de reconnaissance. « Je vous remercie, mon cher. Je ne manquerai pas d'appliquer vos conseils, » ajouta-t-il après un bref silence, le regard clair à nouveau posé sur sa main. Celle-ci, levée tel un trophée, s'agitait sous le regard émerveillé d'Arthur. Quelques minutes plus tôt encore, elle le lançait terriblement et bouger ses doigts lui avaient parut être un effort quasiment inhumain ; à présent, il se sentait déjà capable de pouvoir l'utiliser avec toute sa force habituelle. Se désintéressant finalement de sa blessure, il se tourna vers le pauvre homme timide. Aussitôt, ses yeux d'un bleu profond se teintèrent d'une légère lueur triste et compatissante. Il y avait, au fond de l'autre homme, comme une tristesse infinie et une lassitude omniprésente. Arthur ignorait son histoire, ne savait même plus si l'apothicaire était un natif de Raven Hill ou un étranger, mais cette douleur au plus profond de l'âme, il la connaissait et devait apprendre à vivre avec. «  Non, je pense que ce sera tout. N'hésitez pas à venir me voir si vous avez besoin de quoique ce soit, je vous dois un grand service, cher ami. » Il esquissa un sourire qu'il espérait amical, avant de continuer. «  J'ignorais que vous aviez engagé un autre apothicaire, au fait. Mais cela vous permet de vous reposer de temps en temps, ce n'est pas plus mal. Pour ma part, ma boutique reste ouverte même si je ne suis pas souvent à l'intérieur... Vous n'avez pas trop de travail ? Avec tous les chasseurs qui s'aventurent dans la forêt ? » La curiosité, incorrigible défaut mais extraordinaire qualité, était toujours plus vive que la capacité de réflexion d'Arthur. Questionner, savoir, comprendre. Trois verbes qui le poussaient inexorablement vers un avenir scellé. Cela lui avait coûté sa famille et une éternité indésirée. Mais c'était, étrangement, le seul moyen pour lui de conserver un semblant de sang-froid et de vie.
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MessageSujet: Re: (Libre) Un jour comme un autre   (Libre) Un jour comme un autre EmptyLun 23 Juin - 19:36

Les odeurs d’herbes se mélangeaient dans ce décor vieillit par le temps et l’histoire, elles offraient un bouquet de senteur à la fois âcre et fleurit qui donnait à cette boutique une odeur unique. L’homme semblait bien curieux en ce jour pluvieux, cela ne dérangeait pas Léon plus que ça mais il n’avait pas pour habitude de communique avec ses pairs. Il le remercia disant que sa boutique lui était ouverte s’il était dans le besoin. Fausse politesse une parmi tant d’autre pensa t’il. Il se contenta d’hocher la tête peu convaincus. Léon fut quelque peu surpris d’habitude les gens partait immédiatement après avoir récupérer leur dut mais lui resta là le questionnant de façon…sympathique. On n’accordait jamais d’attention à sa personne où à son travail de toute façon qui aurait aimé parler avec un homme que l’on disait fou ? La question de savoir s’il avait un assistant le frappa instinctivement, il avait dut entendre sa conversation avec…son fantôme. Levant enfin ses yeux clairs vers l’homme il le dévisageait enfin, regard emplis à la fois d’une tristesse infinie qui trahissait le fond de ses pensées, évidemment que personne ne travaillerais avec lui, évidemment qu’il n’y aurait jamais personne à ses côtés de toute façon la compagnie des autres hommes le faisait plus souffrir qu’autre chose. S’attacher à quelqu’un signifiait le perdre un jour ou l’autre et ça il s’y refusait catégoriquement. Il sépara ses lèvres pour lui répondre :

-Les chasseurs font partie de ma clientèle régulière quand je ne m’occupe pas des nouveaux arrivants qui échouent en ses tristes lieux et non je n’ai personne pour m’assister…c’es mieux ainsi.

Il commença à ranger ce qu’il avait mit sur le comptoir, allant d’une étagère à l’autre en maître dans son échoppe, il se souvenait de chaque personne qu’il avait soigné, de chaque étranger qu’il avait vu arriver le visage déformer par la peur et l’incompréhension, les yeux embrumé dans la folie d’une malédiction qu’ils ne comprenaient pas. Montant sur une échelle pour atteindre un flacon il hésita un instant et conseilla son interlocuteur :

-Si vous voulez un conseil évitez de rester trop longtemps dans cette boutique…en ma compagnie les gens pourraient… penser que vous me fréquenter et votre réputation en serai amoindris Mr Deleville.

Ce conseil n’était pas donner au hasard, il savait bien que sa réputation risquait de ternir ceux qui s’approchaient un peu trop de lui mais il avait l’habitude de ce genre de chose et de la solitude par la même occasion. Une fois redescendu de son échelle il glissa ses mains dans les poches de sa blouse et le dévisagea de ses yeux cernés de noir sans dire mot attendant une quelconque réaction de cet homme. Resterait t’il ou ferait t’il comme les autres ?
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MessageSujet: Re: (Libre) Un jour comme un autre   (Libre) Un jour comme un autre EmptyLun 30 Juin - 10:34

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Jamais Arthur n'avait prêté attention aux rumeurs qui pouvaient courir. Déjà de son temps, il était souvent le dernier au courant des murmures qui passaient d'une oreille à l'autre, d'une bouche à l'autre. Toujours était-il cet homme légèrement naïf qui ne comprenait guère pourquoi on lui lançait un regard en biais dans la rue, ni pourquoi ses voisins prenaient le temps de s'arrêter pour lui serrer la main dans un geste tendre et chaleureux. Aussi avait-il été la dernière personne à apprendre que sa tendre épouse, sa belle Lucy portait une deuxième petite vie dans son corps. Il n'avait jamais été certifié qu'il aurait put avoir eu vent de cette grossesse plus tôt s'il avait prêté une oreille attentive aux discussions chuchotées au sein de son commerce. Mais même après, il n'avait pas apporté aux rumeurs colportées par le vent plus d'intérêt. Il lui arrivait pourtant d'en entendre beaucoup, dans sa boutique. Entourés par autant d'objets, les clients se pensaient à l’abri des oreilles indiscrètes et discutaient. Si Arthur les entendait, il ne les écoutait pas pour autant et les oubliait bien vite. Aussi n'était-il pas surpris de découvrir à l'instant que l'apothicaire avait engagé quelqu'un pour l'aider.
Ce dernier revint dans la boutique principale, d'où l'antiquaire n'avait guère cillé. Leurs regards s'accrochèrent quelques secondes et Arthur fut immédiatement frappé par la lueur d'une incommensurable tristesse qui brillait dans celui de son interlocuteur. Etait-il possible d'avoir le regard éteint à ce point ? Qu'avait-il donc bien pu arriver à ce pauvre homme pour qu'il ait un tel regard ? Quelles dramatiques aventures avait-il bien pu voir de son vivant pour obtenir des yeux si vide de toute vie ? Compatissant, l'antiquaire eut davantage le sentiment de se revoir, lui, à son arrivée dans cette maudite ville. Combien de fois n'avait-il pas du affronter le même regard ternis et mort dans un reflet ? Il allait ouvrir la bouche, prendre la parole pour essayer de réconforter son interlocuteur sur sa situation mais il n'en eut guère les temps. Estomaqué par la dernière partie de la réponse, il écarquilla ses yeux presque translucides. Comment ? L'apothicaire prétendait n'avoir personne pour l'assister ? Arthur l'avait pourtant clairement entendu s'adresser à quelqu'un, dans l'arrière-boutique. Observant l'autre homme commencer à ranger et nettoyer son comptoir, Arthur restait interdit. «  Oh... Il me semblait pourtant avoir entendu du bruit provenant de l'arrière-boutique... Cela devait provenir du vent, il y en a tellement ici, » ajouta-t-il en esquissant un sourire qu'il espérait avenant.

Il n'avait toujours pas bougé, suivant simplement de son regard pâle l'apothicaire aller et venir au milieu des étagères, vaquer à des tâches qu'il ne connaissait lui-même que trop bien. Le rangement d'un commerce était probablement ce qu'il y avait de plus long et consternant. Lui-même avait renoncé à conserver une échoppe propre et distinguée au bout de quelques mois et laissait, depuis, le désordre régner en maître. Puis il se mit en route. Ses pas le guidèrent jusqu'à une étagère impeccablement tenue et il se baissa légèrement pour déchiffrer les mots inscrits sur l'étiquette des différents flacons. Son insatiable curiosité revenait toujours faire surface, lui faisait souvent oublier quelques règles de politesse classiques. Parfois même oubliait-il de vérifier qu'il ne perturbait pas son interlocuteur avec toutes ses questions. Arthur releva la tête alors qu'il allait attraper un flacon contenant un liquide ambré. De nouveau, une franche surprise se peignit sur ses traits charmants. «  Il ne me semble pourtant pas avoir une réputation quelconque. Et quand bien même en aurai-je une, je n'ai que faire de savoir ce que les habitants de cette ville peuvent penser de mes fréquentations. S'ils ne vous appréciaient guère, Monsieur Wilson, ils ne viendraient pas quérir votre aide et vos connaissances lorsqu'ils reviennent blessés. » Toujours penché, il avait haussé les épaules et voulut se redresser. Sa tête alla se cogner contre l'étagère du dessus, manquant de faire se renverser diverses fioles. D'un geste vif d'un père consciencieux et plein de réflexes insoupçonnés, il attrapa au vol le flacon qui l'avait tant intrigué quelques minutes plus tôt. Son autre main était déjà allée se nicher sur le sommet de son crâne, tâtonnant maladroitement sous ses cheveux blonds afin de vérifier qu'il n'y aurait rien de plus qu'un hématome violacé.
Légèrement assommé, il recula de quelques pas en titubant avant de parvenir à se redresser complètement. D'un geste de la main, il indiqua à son homologue qu'il se portait bien. «  Excusez ma maladresse, j'espère n'avoir rien brisé d'important ou de dangereux... » Il avait déposé son regard clair sur la flacon qu'il tenait toujours serré entre ses doigts et, hésitant, il le tendit à l'autre homme, espérant ainsi éviter une nouvelle catastrophe.
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