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 THE GHOST AND THE LADY + jade

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Adrian A. Hendersen
Adrian A. Hendersen
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THE GHOST AND THE LADY + jade 3158742524_1_16_uXCgVUBD
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Métier : écrivain, honte de raven hill

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MessageSujet: THE GHOST AND THE LADY + jade   THE GHOST AND THE LADY + jade EmptySam 25 Jan - 21:21

Fumée blanche contre le carreau froid. Le regard brun de l'auteur épiait les alentours, une lueur effrayée brillant au fond de ses yeux sombres. Cette fois, pourtant, la peur n'avait guère sa place dans l'esprit de l'homme. Guettant à travers la fine pellicule duveteuse de brume qui planait au-dessus de la ville une silhouette bien familière et toujours appréciée, Adrian, une délicate tasse de thé à la main, avait le sentiment étrange et peu coutumier d'apaisement. Malgré le brouillard, la nuit n'était pas encore à son apogée et les ombres fantasques des arbres voisins ne se dessinaient point sur le sol. De quoi réussir à calmer son insatiable imagination fantaisiste et alléger son âme éprouvée. Un vent léger faisait danser les branches d'arbres d'un mouvement exquis tirant un frisson glacé au jeune écrivain maudit. Pourtant, l'idée de quitter son poste d'observation ne lui effleura l'esprit. Son être entier, à l'instar de son regard, était à l'affût d'un portrait fort connu. Mais rien ne semblait se découper à l'horizon, si ce n'était d'austères formes de maisons abritant, l'auteur le savait bien, les autres habitants de Raven Hill. Un nom bien sombre pour une aussi charmante ville que Rothbury.
Du moins l'était-elle avant.
Adrian n'avait guère sut éviter les désastreux événements qui faisaient toute la notoriété de la ville. Même reculé dans le coin le plus sombre de sa maison vide, il avait eut vent des tragiques sortilèges qui avaient, à tout jamais, maudit l'agréable commune du comté. Le feu qui avait ravagé le Manoir Macadam avait éclairé son salon le temps d'une nuit funeste. Pour le reste, c'était de la bouche amène d'Elizabeth qu'il l'avait appris.

Il porta la tasse de thé à ses lèvres avant que le ciel ne semble s'obscurcir, dehors. Pâle comme un linge, Adrian recula d'un pas, puis d'un deuxième. Il était censé faire encore jour, pourtant. Nul raison pour que le noir ne vienne hanter les rues de la ville avant de longues heures, au moins. Et toujours, à l'extérieur, nulle trace de celle qui avait, pour lui, la même clairvoyance que le soleil. Celle qui, chaque jour un peu plus, parvenait à toucher son cœur au plus profond de son âme pour réveiller une maigre curiosité et un semblant d'intérêt pour la vie qui papillonnait dans la commune. Celle dont un simple, mais néanmoins ravissant, sourire lui donnait des ailes pour qu'il soit en mesure de dérober quelques étoiles.
Une ombre inquiétante, alors, vint le dissimuler de moitié. Les premiers tremblements le prirent et il lâcha la tasse qu'il alla se briser sur le sol, laissant se répandre les dernière gouttes de thé qu'elle contenait. Une forme se dessina à travers la fenêtre. Sa respiration en suspens, Adrian recula encore. Le teint terreux, le regard vitreux, toute vie semblait avoir quitté son corps anorexique. Seul les spasmes indiquaient une réaction. Et la peur, lentement, revenait. Sournoise, elle se glissait avec amour dans ses vaines intactes, épousait ses muscles jusqu'à les pétrifier dans la terreur. L'auteur, les yeux rivés sur le dehors, le souffle retenu, ferma les yeux. Elle était là.
La mort.
La grande faucheuse était venue pour le chercher. Peut-être pour prouver qu'il était encore possible de braver le trépas malgré la malédiction. Peut-être parce qu'il était temps, pour lui, de rendre son dernier soupire. Il attendait. Patiemment. Inéluctablement. Parce qu'il ne pouvait faire autrement.
Mais rien ne vint. Jamais.
Il rouvrit les paupières, dérouté. L'ombre mystérieuse avait disparue et la brume, toujours fine, toujours seule, s'était, à nouveau, déposer devant sa fenêtre. Indécis, il resta une poignée de minutes, une chevauchée de secondes, sans oser bouger. Peut-être qu'elle reviendrait. Mais rien ne vint. Seul le vent doux et sa brise légère venait fendre le silence pesant. Adrian s'ébroua, sortant d'une torpeur indescente. Pris d'une vague nouvelle, d'une pulsion incongrue et étrangère, il se dirigea d'un pas mal décidé, bien qu'il lui semblât le contraire, vers la porte d'entrée. Ses doigts blancs se posèrent maladroitement sur la poignée qu'il n'osait tourner. Peut-être que la chose l'attendait dehors. C'était même plus que certain. Il souffla légèrement, pris de nouveaux tremblements incontrôlables. Incontrôlés.
L'évidence bien connue le gifla sans douceur ni violence. Il n'était point un héros. Point de Roméo pour affronter l'extérieur ; point de Don Quichotte pour braver des monstres qu'il savait imaginaires. Même si une force lui soufflait de faire face à ses phobies les plus sombres et les plus inquiétantes, il doutait fort de sa capacité à le faire.

La poignée tourna presque d'elle-même. Sans qu'Adrian ait conscience d'avoir eu un mouvement du poignet. Sans qu'il n'ait le sentiment d'être le maître de son corps. La porte s'entrouvrit, laissant l'humidité de l'extérieur le caresser, l'enlacer, le bercer. Prudemment, il passa la tête à travers l’entre-brasure, risqua un regard sur le dehors. Depuis combien de temps n'était-il point sortit ? Combien de décennies, de siècles, avait-il passé chez lui ? Au chaud et à l’abri dans son antre. Rothbury s'était transformé pour devenir un lieu lugubre et sordide. Les démons y trouvaient résidence tandis que les bonnes gens fuyaient ce lieu de dépravation.
Une épaule s'aventura dans la brume, vite rejoint par une jambe chancelante. Les doigts serrés autour de la poignée, Adrian s'arrêta de bouger. Des crépitements incessants lui parvenaient, le hululement de quelques oiseaux le faisaient frémir. Les conversations des habitants, pourtant bien vives, glissaient sur lui pour laisser place à des ricanements monstrueux. Il ferma les yeux, le front contre le bois de la porte. Sous son épaisse moustache, ses lèvres bougeaient, presque imperceptiblement, pour murmurer quelques cantiques paroles de prières apprises par le passé.
Le bruissement d'un arbre le fit sursauter. Son regard d'animal apeuré et fébrile survola l'horizon, cherchant dans le lointain une source à cet effeuillement. Peut-être aperçut-il la forme sombre d'un loup, peut-être reconnut-il les pas d'un ours. Il était prêt à refermer la porte à double-tour, s'enfermer chez lui pour le rester de l'éternité s'il devait en être ainsi, mais une silhouette se dessinant lentement à travers le léger brouillard retint son attention. Une robe et une taille avenante, il crût, l'espace d'un instant, qu'il s'agissait-là d'un visage admiré. Jusqu'à ce qu'il ne perçoive une autre silhouette, moins familière que la personne. Peut-être un nouveau. Peut-être un nom oublié. Effacé par la peur et par le temps passé. L'écrivain plissa les yeux, fronça les sourcils, se pencha légèrement, sans, toutefois, lâcher sa porte tant aimée, jusqu'à distinguer des traits bien connus sur le visage de la robe. « Ma... » Mais le mot s'éteignit avant qu'il ne le termine. Une nouvelle brise venait de le prendre langoureusement et la fraîcheur l'avait faire se taire. « Mademoiselle Jade », souffla-t-il, priant pour le vent ait la bonté de porter son murmure jusqu'aux oreilles de la demoiselle.
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