La pluie s'était abattue sur ce triste lieu, lugubre contrée. Il s'était remis du choc reçut à son arrivée, celle d'un coup savamment porté derrière la tête qui un peu plus fort aurait bien pu mener à sa perte. Du moins, s'il y avait la mort dans ce monde là. Il était ressorti, voulant ignorer le baratin des cinglés de cette auberge. Coincé dans l'espace temps ? Ils se croyaient dans un film ou quoi ? Il devait quitter ce village de tarés au plus vite. Mais Skyler était loin d'imaginer que ces fous avaient eu raison : il n'y avait pas d'issue. On avait voulu l'empêcher de partir dans la forêt, mais l'imposant mafieux avait laissé comprendre que le premier qui osait le toucher aller le payer cher. Recroissant clairement l'atmosphère. Personne ne savait quand il allait revenir, mais pour sur il finirait par revenir... Où pourrait-il aller de toute façon ? Il finirait par se perdre puis revenir sur ses pas, affronter cette étrange réalité et faire avec, comme tous les autres. Mais Skyler était des plus entêtés et sa quête de vengeance bien trop grande pour abandonner aussi facilement. Mais ce fut bel et bien ce qu'il fit. Retournant sur ses pas, trempé jusqu'à l'os. Il avait froid et alors ? Il n'avait pas réussit à sortir de cet endroit, il ne savait plus où il était, ce qu'il allait devenir, si c'était réel ou pas... A présent il voulait juste rentrer et se mettre à l'abri, se poser et pouvoir réfléchir... Mettre de l'ordre dans ses idées. Réfléchir à la vérité de ce monde, à ce qu'il se passe ici, comment en sortir... Même s'il avait envoyé baladé ces gens, il avait bien entendu parlé de l'époque dans laquelle il était sensé ce trouvé et quand il apercevait le village à l'horizon il se sentait projeté à cette étrange vérité qui était à ses yeux tout simplement improbable... C'est alors qu'il approchait les rangers trempé au point qu'il ne savait plus vraiment s'il possédait encore ses dix orteils. C'est alors qu'il apercevait une leur au loin, une lanterne d'époque tel un phare qui l'attirait vers la ville. Puis en approchant encore davantage, il pouvait distinguer la silhouette d'une femme. La dame à la lampe et au parapluie. C'était tellement cliché que s'en était dégoutant.

Il arrivait à sa hauteur, il était dans un état pathétique et pourtant le charme britannique opérait toujours bien qu'il avait plutôt l'allure d'un chiot abandonné que d'un tueur dangereux, mais il faut se méfier du loup qui dort. Il la dévisageait quelques secondes avant de lui lancer presque agressif « Et toi t'es quoi ? La concierge du coin ? » Il ne savait pas si c'était la fatigue qui le poussait à se conduire comme un rustre avec une femme aussi belle, ou si c'était tout simplement parce qu'il était complètement perdu. Probablement les deux... Reprenant son souffle, il fermait lentement les yeux comme s'il cherchait à remettre de l'ordre dans ses idées. Pourquoi est-ce qu'il n'avait pas faim ou soif alors que cela faisait des heures qu'il marchait ? Pourquoi ce vide ? Est-ce qu'il était mort ? Il manquait d'information sur ce monde... Oui, il avait besoin de cette femme étrange pour y voir plus clair... Il ouvrait les yeux, il contemplait brièvement la jeune femme avant de s'adresser de nouveau à celle-ci « Pourquoi est-ce que vous m'attendiez ? Ou... Qu'est-ce que vous attendez ? » Un semblant de conversation, d'intérêt pour cette femme, il savait qu'il venait de montrer à celle-ci une once de sa part d'ombre, mais elle n'avait pas idée de savoir à quel point il pouvait être cruel et scandaleusement arrogant... Il était un homme avec lequel on ne savait pas sur quel pied danser, un coté dangereux et attractif à la fois. Mais dans le fond, il était assez déstabilisé par cette femme, cette robe, cette allure... Il n'avait pas peur, il en fallait plus pour l'effrayer ; mais il était tout ce qu'il y avait de plus intrigué. A la recherche d'une logique, d'une réponse. Mais surtout d'une solution, d'une porte de sortie. Qu'importe aprés tout ? Quel charabia allait-elle lui servir ? Il s’apprêtait déjà en emboîter le pas en direction de ce qui semblait être une maison de fous.

Un autre torrent de pluie. Rien n’était différent. Le temps était toujours le même dans le comté. Comme à tous les soirs, Jade s’était assise à la fenêtre de sa chambre et avait regardé les décombres du Manoir Macadam. Elle se rappelait encore ce sombre soir où les flammes semblaient réchauffer même l’intérieur de la maison dans laquelle elle vivait. Bien qu’elle fût à l’intérieur, l’incendie était si violent qu’elle avait eu l’impression de pouvoir sentir sa chaleur sur son visage. Mais elle était restée là, à regarder le massacre. Elle avait été là comme elle l’était aujourd’hui. Le temps était figé. Toujours figé. Les débris étaient toujours intacts. Seuls les cadavres des Macadam manquaient.

Le temps d’un soupir lui suffit à vouloir changer d’air un peu. Sans attendre, elle se leva et alla embrasser son père avant d’aller prendre son manteau et mettre son chapeau. Une fois prête et bien jolie, elle prit son parapluie et une lampe à huile afin de bien s’éclairer dehors. Elle ignorait où elle allait ni dans combien de temps elle reviendrait, alors elle souhaita à son père de passer une bonne nuit et sortit. Peut-être devrait-elle aller voir Thomas sur White Street, question de passer le temps.

Quelle heure était-il ? Elle n’avait même pas regardé avant de quitter le manoir. Sans doute était-il tard. Ou était-ce le contraire ? De toute façon, était-ce vraiment important ? Beaucoup moins que ce qu’elle vit. Sous ses yeux, un homme sortait de l’auberge. Il s’agissait d’un autre homme, un autre de ces étrangers. Il devait être là depuis peu étant donné qu’elle ne l’avait jamais rencontré ou ne serait-ce que croisé sur la rue comme elle en croisait tous les jours au marché. Il s’agissait d’un autre de ces idiots qui ne croyait pas la triste histoire qu’on lui avait racontée. Un autre qui se rendait aux portes de Raven Hill afin de s’enfuir, quitter l’enfer dans lequel ils étaient tous prisonniers. Visiblement, il n’avait pas remarqué la présence de Jade.

Dans un élan de générosité, n’ayant rien de mieux à faire de toute façon, elle décida de le suivre. Il marchait plus vite qu’elle et ce ne fut pas bien long avant qu’elle le perde de vue, mais elle se rendit tout de même aux portes de la ville, attendant qu’il revienne. Ils finissaient tous par revenir. Normalement, elle n’était pas celle qui allait chercher les gens à cet endroit. Elle avait toujours mieux à faire. Postée aux portes de l’enfer, elle attendit sagement, lampe à la main, sous son parapluie. Quand elle l’aperçu finalement, elle attendit qu’il soit assez près pour constater son état et son charme. Ce charme, il le perdit cependant dès qu’il ouvrit la bouche : « Et toi t'es quoi ? La concierge du coin ? » Grossier ? Certes. Surtout envers une femme qui était venue l’attendre sous ce torrent de pluie. « Il semblerait que la politesse vous ait échappé. Est-ce utile de m’insulter ? »

Le pauvre, il était complètement perdu. Oui, elle avait pitié. D’autant plus que comme première impression, il lui laissait croire que le temps de la galanterie était révolu à son époque. Quel dommage quand même. Elle tendit alors la lampe vers lui pour mieux le voir. L’observant de la tête au pied alors qu’il avait les yeux fermés, semblant réfléchir, Jade se disait qu’elle était heureuse d’être née au 18e siècle. « Pourquoi est-ce que vous m'attendiez ? Ou... Qu'est-ce que vous attendez ? » dit l’étranger après un moment de réflexion durant lequel l’anglaise attendit qu’il calme sa frustration.

Jade inspira profondément, prenant quelques secondes avant de répondre. Qu’attendait-elle ? Certainement pas la venue du Christ. « C’est vous que j’attendais, qui d’autre ? » Baissant la lampe, légèrement aveuglée par la lumière, elle resta sérieuse en le regardant. « La majorité des autres étrangers ont eu la même idée que vous. Je vous ai vu venir ici et je vous ai suivit. » Maintenant qu’il était revenu, elle ignorait si elle devait l’inviter chez elle pour se sécher ou si elle devait le laisser se débrouiller seul. Dans quel but était venue au départ d’ailleurs ? Elle-même l’ignorait. Ce n’est pas comme si sa détresse la touchait plus que la détresse d’un autre. Tout le monde ici éprouvait cette colère de ne pouvoir sortir, d’être prisonnier. Il n’était en rien différent à ce sujet. Peut-être un peu stupide par contre. « Vous comptez retourner fouiller la forêt, ou bien préférez-vous venir vous sécher près du feu avec du thé ? » L’invitation était lancée. Il pouvait bien en faire ce qu’il voulait. Elle n’allait pas le supplier.

Elle lui avait fait remarquer son impolitesse et elle n'avait pas tord, il s'était conduit comme le parfait rustre qu'il était. Il fallait dire que le temps qui passe lui avait volé sa patience, le problème à présent semblait être que le temps ne cesserait jamais d'avancer sans jamais cesser et cela risquait fortement de mettre sa patience à rude épreuve. Il ne répondait pas, essayant avant tout de retrouver son calme. Si c'était possible à présent de l'être, il avait cette sensation de faire face à une conspiration absurde. Alors après quelques secondes de méditation il l'interrogeait d'une voix clairement plus calme et posée. Elle l'avait bel et bien attendu, elle piquait sa curiosité malgré sa fatigue qui était plus neurologique que physique. C'est alors qu'elle lui expliquait qu'il avait agi comme ces personnes qu'il avait aperçu à l'auberge quelques heures plus tôt. Il ne répondait pas cependant parce qu'il sentait que ces nerfs étaient sur le point de le lâcher. Il aurait été capable de l'assommer à coups de parapluie et de brûler son cadavre grâce à la lampe qu'elle tenait entre ses doigts délicats. Mais il ne fit rien fort heureusement, cela n'aurait probablement rien changé et son problème n'aurait été aucunement résolu. Il soupirait faiblement l'air d'enfin s'apaiser, du moins quelque peu, assez pour savoir se tenir plus correcte, réfléchi et manipulateur. Il lui avait montré une part de faiblesse, il lui avait laissé entrevoir qu'il n'était pas invincible et quelle meilleure arme que d'endormir la méfiance ? De laisser croire à l'autre qu'il détient le pouvoir alors que ce n'était pas forcément le cas... Pourquoi ne pas abuser de la naïveté de cette femme ? Après tout elle avait l'air de n'attendre que ça... Sans quoi pourquoi l'aurait elle attendu sous la pluie par ce froid ?

Elle l'invitait alors à se réchauffer, c'était trop simple. Cette femme n'était cependant peut être pas aussi idiote et elle aussi pouvait avoir la même idée que lui, mais il ne laisserait jamais sa méfiance s'endormir. « La seconde option semble être la plus raisonnable chère madame... » Répondait-il avec un vocabulaire plus élaboré que précédemment, il devait se racheter n'est ce pas. Skyler n'était pas dans son monde ici, c'était tellement étrange n'est ce pas ? Lentement il passait une main dans sa chevelure trempée dans le mince espoir de les assécher, en vain bien évidemment. Il engageait un premier pas vers elle, s'abritant à ses cotés sans y avoir été concrètement invité, mais pourquoi pas ? Lui adressant enfin un léger sourire sur son visage épuisé, mais il avait toujours le regard vif qui laissait voir qu'il était loin d'être ce tendre agneau dont il pouvait avoir l'allure ce soir là. Suivant cette femme de façon particulièrement docile avant d'arriver aux abords de maisons d'un style plus qu'ancien. « Pardonnez mon comportement, j'ai encore des réticences à me dire que cela est réel... Et dans mon monde on ne fait pas dans la dentelle... » Mais elle s'en fichait n'est ce pas ? Le monde dont il venait devait lui échapper. Il devait reprendre le contrôle de la situation... Il arrivait devant cette maison qui semblait être le sienne, le britannique eut la politesse de la débarrasser de sa lampe, ne la quittant pas des yeux. Il avait tellement de questions à lui poser. C'était la première fois qu'il voyait quelqu'un comme elle. Il avait besoin d'elle, le tout était de ne pas le montrer mais tout en lui donnant cette idée qu'elle détenait tout le pouvoir sur la situation.

Déjà, elle regrettait de ne pas l’avoir laissé courir après une porte de sortie plus longtemps. Probablement qu’à son époque, les gens ne se soucient plus de la première impression qu’ils donnent. Bien dommage, car c’est toujours sur la première impression que les gens jugent et ça, c’était valable pour n’importe quel Homme de n’importe quelle époque. Sans doute n’avait-il pas eu la même éducation qu’elle non plus. Il pouvait bien s’habiller comme un homme riche et distingué, il n’en demeurait pas moins qu’il en avait été grossier dès ses premiers mots sortis. Mais l’invitation étant lancée, il était trop tard pour reculer, surtout lorsque celui-ci l’accepta : « La seconde option semble être la plus raisonnable chère madame. » Bien sûr qu’elle l’était. Quel être doté d’une raison fonctionnelle aurait refusé une invitation du genre ? Mais aussi, qui d’autre était aussi intriguant que lui ? Arquant un sourcil, méfiante, Jade le regarda de la tête aux pieds. Quand celui-ci s’invita de lui-même à s’abriter sous le parapluie, elle le vit comme une nouvelle grossièreté. La politesse, il allait devoir l’apprendre s’il voulait survivre encore longtemps dans son monde. « Bien entendu. »

Ce regard qu’il lui jetait… Elle n’aurait su dire ce qu’il avait derrière la tête exactement, mais ça ne pouvait être de saines pensées. Déjà, pour courir ainsi aveuglément dans une forêt que l’on ne connaît pas et dont on ne connaît pas les dangers, il faut être dérangé. Cependant, si Jade se méfiait, elle n’en fit rien paraître. Finalement, le fait d’avoir été le chercher avait peut-être été une bonne idée. Qui sait, peut-être aurait-elle la chance de se distraire un peu dans ce monde sinistre. Bref, sans en dire plus, elle commença à marcher, prenant bien soin de garder la lampe et sa propre personne sous le parapluie.

Le trajet fut plutôt silencieux, jusqu’à ce qu’ils soient tous les deux près de la demeure des Howard. « Pardonnez mon comportement, j'ai encore des réticences à me dire que cela est réel... Et dans mon monde on ne fait pas dans la dentelle. » Cherchait-il à faire pitié ? Non. À vrai dire, Jade s’en moquait éperdument. Qu’il soit triste ou heureux, paniqué ou confiant, ça lui était égal. Tant qu’il restait poli. « Et bien laissez-moi vous rappelez que vous n’êtes plus dans votre monde. Ici, la politesse est de rigueur si vous ne voulez pas vous faire d'ennemis. Tout le monde n’est pas aussi indulgent que moi. » En disant cela, elle pensait très certainement à ces chasseurs, ou plutôt une : Louve Carter. Un seul manque de politesse envers cette sauvage et sans doute aurait-il eut la langue coupée. Ce genre de barbarie lui ressemblait bien. Fort heureusement, Jade ne vivait pas dans le même monde à se salir les mains sans arrêt. Bref, le voilà avertit maintenant. Quand il prit la lampe, comme s’il souhaitait se reprendre pour sa grossièreté passée, elle sortie la clé de la maison de sa poche et entra en fermant son parapluie. Une fois la porte refermée derrière eux, un homme vint à leur rencontre, prenant le manteau de Jade ainsi que son chapeau qu’elle enleva. Ensuite, elle prit parole. « Veuillez trouver des vêtements secs pour notre invité. Nous prendrons le thé au salon. » Poli, l’homme prit la lampe des mains de l’invité et l’invita à le suivre. « Si Monsieur veut bien me suivre ». Suite à cela, Jade se rendit au salon où le feu brulant dans la cheminée réchauffait déjà la maison. Là, elle attendit l’inconnu debout en tentant de se rappeler pourquoi elle l’avait invité en premier lieux. Regardant les flammes danser, elle ne vit pas vraiment les minutes passer.

Skyler sentait que les événements à venir ne seront qu’une accumulation d’ennuis et de fait parfaitement illogique. Son revolver toujours planqué sous sa chemise parmi les nombreux couteaux qu’il possédait sur lui même ; il entrait à la suite de la jeune (façon de parler) femme. Il lui fit mine d’être désolé de son comportement alors qu’elle était ce genre de demoiselle qu’il aurait forcé à lui faire quelques plaisirs à l’arrière de sa voiture juste pour lui ôter ce semblant de fierté lui brulait dans ses yeux. Oui, il pouvait être ce monstre là. Elle lui avait répondu avec telle arrogance qu’il aurait bien passé ses mains froides autour de sa gorge pour lui faire regretter ses mots, mais il ne fit rien. Il avait besoin d’elle pour le moment et il se contentait de lui adresser un sourire qui se voulait bienveillant et poli. Ils entraient dans sa demeure et il eut la curiosité de regarder ce style plus que rustique qui n’avait strictement rien à voir avec les hôtels où il avait habitude de crécher. C’est alors qu’un type approchait pour prendre la veste de sa « patronne » alors qu’elle lui donnait des instructions. Majordome, voila un bien triste métier, dénudé d’intérêt et de reconnaissance... Skyler suivait le majordome de façon silencieuse quand celui-ci posa sa main sur son épaule pour le débarrasser de sa veste, le reflexe fut assez brutale par le majordome se retrouvait le visage contre le mur un bras savamment tiré dans le dos menaçant d’une luxation. Jay lui glissait alors à l’oreille « Je serais toi je ferais attention où je glisse les mains. » Il le relâchait pour le laisser fouiller les tiroirs et lui apporter des vêtements dans un style... A vrai dire cela ressemblait davantage à un déguisement qu’à une tenue à porter de façon quotidienne, mais il n’allait pas faire le difficile bien qu’il s’en passerait.

Quelque minute plus tard Jay rejoignait la jeune femme sans faire de commentaire sur la tenue prêté, après tout cela aurait pu être pire... Il avait refusé de porté l’ignoble veste qui était joint à la tenue, ignorant si c’était là « vulgaire », il fallait dire qu’on ne s’improvise pas homme d’époque en deux jours. Il avait du trouver d’autre endroit pour caler ses armes et il c’était presque habitué au changement de textile. Elle se tenait là devant les flammes, l’observait silencieusement quand le majordome arrivait avec le thé qu’il posait sur la table basse servant deux tasses avant de disparaitre à faire on ne sait quelle occupation sans intérêt.... Le beau brun mystérieux brisait alors le silence « Vous devinerez que j’ai quelques questions à vous poser... Je m’appelle Skyler-Jay, ce ne sont pas vraiment des présentations comme je puis supposer qu’on le fasse ici. Dans ce cas, enseignez-le-moi. » Un ordre ? Pas tout à fait, ce n’était là qu’une proposition, après tout il n’avait pas vraiment besoin de savoir son nom pour la questionner et obtenir les réponses qu’il recherchait. Cependant, il voulait lui laisser croire qu’il avait prit en considération ce qu’elle lui avait dit. Il avait été un homme qui avait étudié les sciences et non pas l’histoire et les films d’époque ne l’avaient jamais intéressé c’était pour ainsi dire le néant dans ses connaissances. Evidement, il mit une fois de plus les pieds dans le plat en s’asseyant le premier dans ce canapé, joignant ses deux mains quelques peu violacées et entaillée devant des genoux sans pour autant la quitter des yeux. Il avait encore beaucoup à apprendre pour vivre parmi ces gens, mais il songeait plus à partir qu’à s’éterniser dans cette ville que les gens croyaient fantôme... Stupidité sans nom n’est-ce pas ?