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 FANTOME ET LILLIPUTIEN + skyler

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Adrian A. Hendersen
Adrian A. Hendersen
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Métier : écrivain, honte de raven hill

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MessageSujet: FANTOME ET LILLIPUTIEN + skyler   FANTOME ET LILLIPUTIEN + skyler EmptyDim 22 Déc - 14:40

l se balançait d'avant en arrière, les bras enroulés autour de ses genoux osseux. Sa tête reposait, ses paupières vrillaient sous l'effet qu'il leur imposait. Ne pas ouvrir les yeux. Ne pas ouvrir les yeux. Ses mains, tremblantes et moites, se rejoignirent ; le vent, à l'extérieur, soufflait fort et faisait claquer quelques portes. Dans son esprit, les mêmes mots. La même conviction. Celle que les Monstres, ces formes informes, ces silhouettes sombres et inquiétantes, n'existaient pas. Et pourtant, malgré ce refrain appris par cœur, la peur restait présente. Paralysante, terrifiante. Le sol vibra, ses yeux s'ouvrirent. La fin était proche. Il pouvait le ressentir. Le vibration faisaient résonner l'ensemble de son être ; il lui semblait même que son âme tambourinait contre son corps. Dans son corps. Étrange sensation. Entre l'agréable et le perturbant.
Ses doigts ripèrent sur le sol, à la recherche d'une faille à laquelle il lui serait possible de s'accrocher. Mais le bois n'en révélait aucune. Un ombre, alors, se découpa devant lui, surplombant son corps de quelques centimètres seulement. Souffle retenu, il tenta, tant bien que mal, de calmer les tremblements incessants de son corps chétif. Les réminiscences de son trouble passé l'assaillaient, parfois, comme un douloureux coup de poignard dans l’œil. Les brumes des souvenirs de toutes les fois où les Monstres, les goules et les autres créatures qui les accompagnaient, étaient venues, sournoises et malignes, se glisser dans sa chambre pour le terrifier.
Son âme d'enfant, qu'il n'avait jamais quitté totalement, le tenait emprisonné des démons de son inépuisable imagination. Parfois même, elle l'obligeait à associer le plus vil des hommes à un prince démoniaque. Un de ceux qui avaient le don de revêtir une enveloppe charnelle pour se fondre parmi les êtres avec pour but unique d'instauré des mœurs nouveaux aux hommes, de leur glisser quelques vils vices pour mieux les voir se détruire. L'écrivain en avait conscience et ne laissait pas duper par ce jeu double et très fin.

La porte paraissait sur le point de céder sous le choc des coups qui lui étaient imposés. Adrian n'avait pas retenu un léger cri de frayeur ainsi qu'un sursaut de stupeur. Cette rigueur dissimulait probablement une certaine force physique. Le visiteur ne pouvait donc être Elizabeth, nettement plus douce et délicate. Son regard vrillait sur le mur opposé sans qu'il ne puisse distinguer quoique ce soit. Sans qu'il ne voie quoique ce soit. Pas même les ombres fantasmagoriques imaginées par son esprit. Il était comme soudainement aveugle. Mais pas sourd. Il déglutit lentement.
La prouesse fit alors son apparition, prenant, peu à peu, possession de son âme brisée et de son corps apeuré. Un brin de bravoure et un semblant de force qui le poussèrent à quitter son nid où il se savait en sécurité pour aller affronter la chose qui semblait l'attendre dehors. A genoux sur le sol, il rampait jusqu'à atteindre un point de lumière pour lui permettre d'y voir plus clair. Toutefois, mis à part sa tête, le reste de son corps fragile restait tapis dans l'ombre. Il leva un œil brun vers la fenêtre et l'effroi lui glaça le sang. Là, devant lui, se dressait une silhouette sombre et presque squelettique. Une goule ? Sa raison, une fois n'est pas coutume, prenait le dessus sur la peur et l'anxiété ; elle lui rappela les caractéristiques supposées des goules. Des êtres à peine plus grand qu'un enfant, squelettique, mais poussant aussi un rugissement profond et inquiétant. Il ne pouvait pas s'agir d'une goule.
Quoi d'autres, alors ? Un succube ? Grand Dieu, il espérait bien que ce fût tout mais pas un succube ! Et encore moins un de leur homologue féminin. Ces démons perfides vous emprisonnaient l'esprit pour parvenir à leur fin ; vous nourrir. Ou plutôt, se nourrir d'un plaisir de chair. Adrian vrilla ; le monde semblait être sur le point de fondre sur lui. Mais son regard, lui, restait ô combien captivé par cette étrange stature. A force de concentration, l'auteur lui distingua la tête du haut du corps. Ainsi donc, il faisait parti de ces rares créatures maléfiques capables de revêtir une apparence des plus humaines. Il fallait s'en méfier ! Et s'il s'agissait d'un mort-vivant ! Le sang de l'écrivain ne fit qu'un tour avant de se glacer. De nouveau, les tremblements faisaient leur apparition. Elizabeth lui avait bien parlé de la présence de non-morts qui sortaient de leur tombeau pour attaquer Raven Hill. Les discours de la Belle sur le sujet avaient amplement suffit pour qu'Adrian décide qu'il ne quitterai pas son toit tant qu'il ne serait pas certain d'être en sécurité. En somme ; jamais, sûrement. Voyant que la silhouette se tenait immobile, le jeune français fit un pas maladroit pour s'approcher. Ses doigts attrapèrent une bougie allumée sur son passage et il la tint à une distance qu'il jugeait bonne pour ne pas se faire repérer avant d'avoir vu à quoi ressemblait celui, ou celle, qui semblait l'attendre de pied ferme.
L'iris de ses yeux ancré sur le jaune de la flamme, l'homme se mouvait lentement. Les vagues noires produites par le feu qu'il tenait fermement ne soulevait pas beaucoup d'inquiétudes et il continua d'avancer. Vaillant. Brave. Comme un Chevalier du temps ancien. Il osa même se redresser à une dizaine de pas de la fenêtre. De la silhouette. Ses traits, timides et maladroits, changèrent pour devenir plus fougueux. Ou du moins en eût-il l'impression. Et c'est à cet instant précis qu'il releva la chandelle.

« Haaa! Que Dieu pardonne ma curiosité ! » Surpris par la peur, Adrian avait effectué un bond en arrière qui l'avait ramené, presque par enchantement, vers la porte qui menait à sa chambre à coucher. Translucide et le front dégoulinant d'une sueur nouvelle, l'auteur avait refermé les yeux. S'était recroquevillé. Là, devant lui, un fantôme. Un esprit malin, sans doute aucun, qui attendait que la nuit soit tombée pour se glisser dans les maisons habitées d'âmes en perdition, d'âme en détresse et les menait, par la ruse dont ils avaient le secret, jusque dans les profondes noirceurs des ténèbres. Et celui-là était venu le quérir, lui. C'était son tour. C'était la fin.
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