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 « Décadence » • Skyler B.

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Elizabeth M. Blackwood
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MessageSujet: « Décadence » • Skyler B.   « Décadence » • Skyler B. EmptyDim 24 Nov - 23:02


L
’esprit. Il était vide et plein à la fois. Une paix immense qui venait à la rencontre d’une âme audacieuse. Plus rien ne semblait exister. L’importance du monde n’était qu’un mot à la signification vague. Lentement, l’esprit parvenait à trouver la voie du zen. L’accord parfait entre les énergies cosmiques encore présentes dans cet univers austère. Il fallait laisser le silence nous bercer sans querelle. Là, plus rien ne bougeait. Les bruits extérieurs semblaient lointains. Battements lents, réguliers, le cœur exempt d’anxiété appréciait ce repos mérité.
La posture parfait de la méditation. Le souffle invisible. Elizabeth était semblable à toutes ces statues de jade qu’elle avait observé aux temples bouddhistes. Assise au milieu d’une pièce dont on avait repoussé tous les meubles sur les côtés, l’anglaise n’avait pas vu le jour décliner pour faire place à une nuit emplit de ténèbres. Le temps… Il ne voulait plus rien dire. Aussi pouvait-elle souvent passer des heures assise là, explorant un monde intérieur plus riche et merveilleux que celui du dehors. Il n’était pourtant plus le moment d’être immobile. Les yeux de la Belle s’ouvrir sur la pièce sombre. Regardant fixement devant elle, il n’y avait là que l’obscurité. Lentement, elle se releva pour aller allumer quelques bougies. La lueur des flammes donnait à l’endroit une toute autre allure. Les silhouettés multiples glissaient sur les murs à la manière d’une féline. L’ombre de Liz se dessinait en une esquisse floue qui ondulait sur le bois foncé. A la façon d’ombres chinoises s’exécutait les mouvements du tai-chi.  Les yeux de nouveau fermés, Elizabeth laissait son corps se plier à cet art particulier qu’elle avait étudié des années durant. Elle avait finir par les retenir, les reproduisant avec instinct et précision. C’était une danse solitaire, peinture du lien entre l’esprit et le corps. Ainsi était-elle parvenue à saisir l’essence de la vie.

Quelque chose n’allait pas. Il y avait un trouble qui venait perturber les énergies du manoir. La britannique l’avait senti, s’arrêtant net dans son exercice. Le pied léger, en silence, elle éteignit toutes les bougies, se plongeant dans la pénombre reine. L’éveille au vent, la lune absente. Le chat s’était mis à rôder. Porte ouverte sans grincement, la féline avait quitté son repère pour partir à l’aventure des couloirs abandonnés au sommeil. Seule, il n’y avait pas une âme en errance. Espoir spirituel, revoir l’être si cher perdu dans la douleur. Il n’en était rien. Elizabeth gardait l’âme en paix, curieuse de trouver la source de cette étrange présence. Là, par une porte ouverte, une silhouette amère qui se promenait ça et là dans une recherche frénétique et inconnue. Intriguée, il fallait voir. Encore une fois ? L’impression d’un souvenir sans fin ? Il y avait bel et bien un intrus. Liz était en horreur face à cette idée. N’avait-il pas déjà suffit de la mort de son père ? Fallait-il à nouveau qu’un malin s’amuse à s’introduire une nouvelle fois ici ? Le cœur douloureux battait en violence. Si colère il y avait, elle restait sourde à l’oreille de la Douce. Comme elle aurait souhaité avoir James à ses côtés pour affronter ce nouveau malheureux… Elle était seule face au mal.

Fallait-il soigner l’entrée ? Fallait-il préférer la discrétion ? Que faire, quoi dire ? Ne devait-elle pas aller réveiller son frère pour l’informer de ce qui était entrain de se passer ? Non, ce serait risque que l’inconnu ne s’envole. L’idée vole était que le tueur de son père était revenu, cherchant à accomplir ce pour quoi il était venu une première fois. L’œil d’Elizabeth s’était aventuré par la porte entrouverte. Le souffle retenu, elle ne voulait être entendu. Puis folie vint à lui prendre, sans comprendre, elle avait ouvert en fracas ce rempart qui la séparait du vandale. « Que faites vous là ? » avait-elle demandé, une fois l’effet de son entrée passé. La Belle se tenait dans l’encadrement de la porte, la tête relevée fièrement à la manière d’un défi, le regard félin et hautain. En une robe victorienne elle aurait s’en doute été plus européenne. Chose qui aurait été bien moins pratique dans sa méditation. Aussi arborait-elle sa tenue confectionnée dans la plus pure des traditions chinoise. Il y avait quelque chose d’exotique à la voir ainsi. Chevelure brune attachée en un chignon impeccable. Naturel désarmant à l’absence d’un visage fardé. Cette peau à nue sans artifice. La féline attendait de découvrir le visage de la Bête. Horreur n’en fut-il pas de le découvrir, celui qu’elle cherchait ardemment à fuir…
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MessageSujet: Re: « Décadence » • Skyler B.   « Décadence » • Skyler B. EmptyDim 1 Déc - 20:24

Chaque fois passé dans cette ville le rendait encore un peu plus fou. Combien de jours comme celui-ci ? Combien de temps cette mascarade allait-elle durer ? Si la sortie ne se trouvait pas dans la brume ou dans la forêt qui détenait la réponse ? Les portes qui se ferment finissent toujours par ouvrir. Skyler en était persuadé, ou plutôt il ne voulait pas envisager le contraire. Il savait qu'elle était là, où pourrait-elle être autrement ? Il l'avait souvent observé, ombre délicate qui s'exerce à la lumière des bougies. Elle habite ici depuis une éternité, elle connait tout de cette ville et probablement aussi ce qui ne doit pas se savoir, ce que l'on ne veut pas dire. Les gens d'ici ont peur du monde étranger. Si les gens du futur parviennent à sortir, s'ils découvrent le passage. Skyler ne pouvait même pas imaginer l'agitation qu'il y aurait dans le monde « réel », l'idée de pouvoir visiter cette ville fantôme tel un va et viens, les gens ci seront des bêtes de foire... Oui, il avait une imagination sans limite, mais pourquoi les gens de la ville ont si peur après tout, s'il n'y avait pas quelque chose à protéger... Il s'était introduit chez elle, silencieux. Entrer de force chez quelqu'un n'était pas un défi pour lui, c'était la base que l'on vous enseigne à la Mafia. Le beau brun mystérieux avait pénétré la demeure du cygne gracieux qu'était Elizabeth. Blackwood. Après quelques minutes de fouille peu fructueuse sa discrétion diminuait tant son agacement augmentait. Vêtu de noir, capuche rabattue, il savait qu'il risquait gros de faire cela, mais finalement... Le monde de dehors méritait qu'il prenne ce risque. Il avait à peine entendu ses pas il sa présence était certaine, il restait dans l'ombre alors que sa voix s'élevait dans les airs, elle n'avait pas peur. Elle avait raison, il ne lui ferait pas le moindre mal. Pourquoi faire ? Il avait besoin de ces gens et il ne tenait pas à finir comme paria de ce monde obscur dont il avait bien du mal à trouver sa place parce qu'il restait bien trop accroché au passé, ou plutôt au futur. Immobile, il se tournait lentement vers l'encadrement de la porte où elle se tenait, toujours aussi élégante bien qu'une tenue qui semblait appeler au voyage. Ce serait un odieux mensonge que de prétendre qu'elle n'était pas séduisante à se damner... Puis lentement il approchait sur le parquet de sa maison avant de s'arrêter une fois suffisamment près et loin à la fois. Lentement sa main venait tirer sur sa capuche pour se dévoiler à celle-ci avec un léger sourire de l'homme dangereux qu'il était bien qu'il n'en avait jusque là semé aucune preuve, son aura en disait long.


« Je me pose cette question depuis le jour où je suis arrivé dans cette... ville. » Etait-ce une ville ? Un mirage ? A vrai dire, il n'était pas sur de grand-chose, il était un homme de science à la base et il ne croyait pas en la magie ou ses conneries de ce genre, c'était bien pour cela qu'il s'obstinait à trouver une logique à cet événement. Parfois il était arrivé à la conclusion qu'il s'était prit une balle dans la brume et qu'il était dans le coma à voyager dans un subconscient complètement décalé... C'était à ses yeux une hypothèse valable qui le faisait passer pour un fou ici... Soupirant faiblement, il ajoutait l'air presque innocent « Pour ce qui est de la raison de ma présence dans votre maison... Peut-être allez-vous me le dire madame ? » Bien sur que non, il ne se leurrait pas. Elle persisterait comme tous les autres à dire qu'il délirait qu'on ne pouvait pas sortir que c'était comme ça et pas autrement. Il ne voulait pas la croire, il ne voulait croire personne ici. Il avait fait confiance à une femme dans l'autre monde et voici où cela l'avait conduit... Qui était en position de force ? Elle avait assez d'influence dans cette ville pour lui faire payer le moindre mal qu'il lui causerait, à condition qu'il la libère un jour de son emprise. Il pouvait très bien l'enfermé quelque part et la torturer l'éternité durant... Pourquoi pas après tout ? Il avait déjà fait bien plus immonde... « Nous n'avons pas réellement été présenté, pourquoi cette mine anxieuse ? Est-ce que vous avez peur à ce point du monde réel ? Pourtant, vous avez l'allure de ces femmes qui aiment voyager et s'aventurer à travers ce monde... » Il n'ajoutait rien de plus, il lui laissait supposer ce qu'elle voulait comme message derrière ses mots, elle n'était une femme que l'on manipule avec des compliments, elle était un défi de plus, il ne reculerait devant rien. Doucement il dessinait l'un de ses sourire peu rassurant respirant la perversion qui le caractérisé plombant cette idée de présentation banalement amicale... Il cherchait la peur chez elle, l'envie d'être à des kilomètres alors qu'elle était chez elle et qu'il était l'étranger.
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MessageSujet: Re: « Décadence » • Skyler B.   « Décadence » • Skyler B. EmptyLun 2 Déc - 20:09


D
ouble trouble du sommeil de Cerbère. A la tête de Janus, les deux visages se faisaient face dans la pénombre dévorante. Chien hargneux aux crocs jaunis par le temps, montrait sa haine à l’ennemi naturel. Dans le vide se refermait sa gueule baveuse, claquant des mâchoires d’un air menaçant. Et l’Hadès vainqueur riait aux éclats, laissant percevoir qu’il ne tarderait pas à lâcher son compagnon sur l’âme vagabonde. Violence d’images en cascades, la puissance de cette scène transcendait les esprits en lacérant le cœur audacieux. Prendre une claque vigoureuse sans jamais détourner le regard. Il fallait faire abstraction de la peur, affronter les démons. En des temps plus anciens, la Britannique aurait sans doute provoqué un combat dont elle connaissait les artifices chinois. Mais ici, il n’était pas question d’user de la force pour mettre au dehors ce monstre. Ruser. Elizabeth était une femme-renard de ce folklore asiatique. Et cela diable là, venu d’une autre époque, jouant des mots avec amusement, comme un acrobate des cirques. Son cœur repoussait le personnage, lui si terrible. L’âme rongée par la haine, la mort et la violence. L’être apportait avec lui une énergie si négative qu’elle semblait lui coller à la peau, se glisser avec lui à en prendre la place de son ombre. En rien cette bête n’était en harmonie avec son environnement. Âme en peine au passé meurtrier, il n’était pas question pour lui de trouver paix intérieur. Malheureusement, il était amoureux transit de la souffrance d’autrui pour sa satisfaction personnelle. En soit la voie du Zen et le Feng Shui n’était en rien solution idéale. En somme devait-on apprendre à danser avec le vent de l’océan, tantôt typhon, tantôt clément.

L’anglaise se tenait là, impassible et pourtant offensée de trouver un tel personnage dans la demeure familiale. Il était tout de ce voleur qui avait assassiné son père. Néanmoins, et malgré les différentes paroles qu’il avait pu présenter jusqu’alors, Elizabeth ne disait mot, immobile à la façon d’une statue de jade. Quelque part, malgré l’oreille tendue, elle n’entendait pas les mots mielleux, le ton fourbe de l’homme. C’était comme rebondir sur la muraille, repousser les invasions virulentes contre l’empire. Peut-être, si elle n’avait pas effectué de méditation, aurait-elle eu envie de disparaître pour ne plus faire face à l’homme étranger. Mais, l’esprit ouvert, la Belle voyait les choses le plus clairement du monde. Elle n’avait pas peur. Du moins pas encore. A la façon de ses maîtres chinois, elle restait imperturbable. Observatrice à la façon des prédateurs de passages, regardant d’un air dédaigneux les humains avant de passer leur chemin. Dans le cas présent, tigre tranquille était maître en ce lieu, il n’était pas question de bouger une griffe en dehors du manoir. Liz eut alors une réaction non digne d’une occidentale. Tendant son bras, la paume de sa main présenté vers le haut, elle lui dit alors « Donnez moi votre main. » La voix s’était révélée sûr, habile, marquant également son manque d’intérêt pour les paroles précédentes qui auraient du amener un dialogue riche, quoi qu’un peu théâtrale…

Le gouffre abyssale était entre eux, invisible et pourtant profond. Il semblait à la Douce, voir les monstres qui combattaient sournoisement dans le corps de l’homme. Tantôt renarde, tantôt féline, il paraissait sur son ombre des airs inhumains. Confiance absente, voleur fourbe. Voilà réaction étonnante. Qui avait-il a présent d’étrange lorsque cela faisait plus de deux siècles que l’on vivait dans un monde qui n’avait plus lieux d’être ? Rien ne pouvait donc être qualifié d’étonnant. Elizabeth n’était pas énigmatique et l’inconnu n’était qu’un homme égaré dans la brume. Sur ce constat banal, il était bon d’aller se coucher. Mais comment dormir alors que le sommeil avait quitté le comté ? Il fallait faire semblant, toujours semblant… L’anglaise en avait assez de faire semblant, elle voulait vivre, exister, quitte à mourir puisqu’elle avait vécu une éternité dans un temps figé sans plus avoir été mariée, mère, grand-mère et morte au fond d’une tombe. Elle avait raté bien trop de chose pour s’empêcher de lire dans les lignes de vie d’un probable meurtrier. Il y avait bien des chances pour qu’elle y trouve une terrible vérité et un avenir tout aussi figé que celui de la plus part des habitants de Raven Hill… Mais était-il prêt à entendre cette vérité de la bouche d’une inconnue ? La peur, la crainte, le tourment et le désespoir. Elizabeth refusait de les connaître pour ce soir. En violence, elle s’imposait la rigueur de l’indifférence, passant au travers du jeu macabre de cet homme dépourvu de moral. Elle imaginait une éternité de chasse à  le poursuivre au travers des bois, le voir devenir une proie, un fugitif, perdu à jamais dans la brume. Il ne fallait pas imaginer de telles choses, elles étaient trop monstrueuses pour une créature de Dieu. Pourtant, les images de cette traque flottaient dans son esprit avec plus d’ardeur qu’il n’en était toléré. Il y avait cette bête qui rôdait toujours dans l’esprit de la Belle, avide de sentir son âme passer aux mains du diable.

La pièce ne changeait pas de teinte, les deux protagonistes se faisait inlassablement face. Le duel de regard, intense, donnait l’impression sévère qu’il n’en finirait jamais malgré la main tendue par la Brune.
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MessageSujet: Re: « Décadence » • Skyler B.   « Décadence » • Skyler B. EmptyLun 9 Déc - 18:02

Elle ne répondait pas à sa question, ni à aucune d'elle, Skyler était arrivé à la conclusion où ça ne l'intéressait pas de lui répondre. Après tout c'était compréhensible en vue de la situation dans laquelle les deux personnes se retrouvaient. C'est alors qu'elle lui tendait la main en lui demandant d'en faire de même. Un geste qui le laissait plus que perplexe. Voulait se la jouer bohémienne ? Non pas que la distraction ne sera pas des plus intéressant mais il n'avait jamais crus en ces histoires invraisemblables d'esprits tout comme il ne croyait pas aux villes fantôme. Mais depuis quelque temps, tout ce dont il avait toujours été sur par l'appui de la science s'écroulait peu à peu au profit de l'irrationnel voir complètement irréaliste. Cette situation était l'exemple type de l'absurdité de cette ville en elle-même. Skyler soupirait faiblement avant de joindre ses deux mains à hauteur du bas de son ventre pour ôter ses gants en cuir qui commençaient à avoir du vécu comme son propriétaire. Mettant sa main droite à nue, il l'approchait lentement de celle de la belle créature qui appartenait au passé et dans le monde de Skyler elle ne serait autre qu'une pièce de musée... Ce fut sans dire un mot qu'il venait déposer sa main tiède au creux de celle de cette femme si belle et pourtant aussi froide qu'un vent d'hiver fouettant un visage sans remords de causer telle morsure par ce froid qui la hantait. « Je ne crois pas au destin vous savez... » C'était trop facile de s'en remettre aux destinées et de fuir toutes responsabilités sous prétexte que c'était écrit... Il n'y croyait pas, mais il la laissait faire. De toute façon qu'avait-il à y perdre ? Il était un homme joueur et il n'avait peur que de très peu de choses, le destin n'en faisait pas parti. Si cette idée absurde pouvait permettre de créer un semblant de début à tout cela, pourquoi ne pas la laisser faire mumuse avec les lignes de sa main. Certes, il avait beaucoup à cacher mais il doutait sérieusement sur les capacités de cette femme de les découvrir au creux de cette main qui avait rependu la douleur et le sang.

« Les gens prétendent qu'il est impossible de sortir de cette ville, ont-ils seulement cherché au bon endroit ? J'ai longtemps crus que j'allais me réveiller... Il est impossible que tout ceci soit réel... » Elle n'était pas réelle, c'était impossible. Tout aussi impossible que de sortir d'ici n'est ce pas ? Il n'ajoutait rien de plus suite à cela, à quoi bon ? Elle allait lui servir le même discours que les autres à lui dire qu'il est impossible de partir... Et lui, il ne la croirait tout simplement pas, comme les autres. La fixant de ses yeux désintéressés de ce qu'elle était en train de lui faire. Allait-elle lui dire son avenir ou deviner son passé ? Il avait déjà envie d'en rire, mais il ne fit rien. Les secondes semblaient des heures...

(désolé c’est nul –‘)
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MessageSujet: Re: « Décadence » • Skyler B.   « Décadence » • Skyler B. EmptyMar 10 Déc - 18:14


N
oir. Ce mot entêtant ne cesserait d’envahir son esprit. La main tendue au dessus du gouffre avait rencontré la patte chaude de la bête. Là, son regard s’était posé sur cet instrument de torture. Elle avait senti toute la violence et la souffrance que cet homme avait provoquée selon son bon plaisir. Puis il y avait cet entêtement pervers pour parvenir à quitter Raven Hill et son comté. La ligne de tête montrait un esprit vif et intelligent, en mouvance constante, il semblait impossible à cet animal de rester enfermé dans une cage, sauf s’il avait décidé de cette dernière. Un penchant certain pour le chantage et la manipulation était gravé dans sa paume. Il était pareil à un hachoir qui coupait net la chair dès lors qu’il avait pris une décision, son charisme balayant le moindre obstacle humain pouvait lui faire halte dans son chemin. A cela, Elizabeth ne tremblait pas, la lecture était intéressante. La ligne de cœur… Elle était hésitante, presque effacé, brisé en un endroit, comme une rupture, un changement violent qui l’avait blessé. A n’en pas douter, quelqu’un avait joué avec son cœur et à présent il cherchait à se protéger de toutes les frasques de l’amour, s’embourbant dans ce personnage sinistre et cynique. La chose était à méditer. La ligne de vie, passablement lisse, elle ressemblait à une faille béante que l’on avait tenté de remplir avait tout ce que l’on avait pu y trouver pourvu que cela puisse satisfaire un jour l’appétit dévorante qu’il avait pour le Mal. Mais il lui fallait l’autre main pour parvenir à déterminer le passé de l’intrus. A n’en pas douter, il avait du s’agir d’un homme des plus intelligent, trop intelligent… Le commun des mortels l’avait rapidement ennuyé, il avait cherché l’excitation de la vie.  Le besoin de surplomber le monde d’une position puissante et malveillante.  Elle ne savait quel mot était employé dans son époque, mais pour l’anglaise, il s’agissait d’un criminel, un être vil asservit par la Mort, le pouvoir et l’argent. Elle se mit à observer les doigts. La main puissante, habile, ça et là traversé d’une multitude d’autres lignes qui attestaient d’un esprit enfermé dans une réflexion permanente. Quant à l’avenir… Il était figé, incertain. Bloqué par des circonstances dont elle ne saurait dire mots car elle n’en savait rien.

Faisait signe de lui donner l’autre main, elle attendait de pouvoir lui raconter son passé, la partie la plus troublante et dangereuse dans ce genre d’expérience. Il devait se croire intouchable, la Chiromancie n’était qu’une vulgaire farce pour lui. Après tout, il suffisait de savoir observer cette bête pour savoir qu’il avait tout d’un tueur violent, sans doute un brin misogyne, adepte de la manipulation pour parvenir à atteindre ses fins et que les plus gros défis étaient pour lui plus stimulante qu’un texte de Socrate. En effet, cela n’était pas difficile à deviner, cela transpirait de son âme. En somme donc, il fallait s’aventurer sur un terrain plus abrupt, à l’image de cet étranger venu d’une autre époque. Elizabeth restait des plus calme, regardant à nouveau l’homme dans les yeux pour lui faire face, lui montrer qu’elle n’avait pas peur, du moins pas encore, toujours pas. La féline l’observait d’un air mystique, semblait savoir nombre de choses qu’il ne pouvait qu’ignorer. Sans doute devait-il ignorer autant de chose qu’elle en ignorait sur le monde du dehors. La brune semblait alors prise d’arrogance envers lui, même si elle était bien loin de pouvoir le surpasser par sa taille. A l’heure du loup, il n’était plus temps de jouer les innocentes. Il y avait quelque chose de délectable et de foncièrement puissant à pouvoir dévoiler la vérité d’un être. Après tout, il ne s’agissait en rien de parler de l’avenir, il n’y en avait pas. Tout au moins, il ne fallait jamais que le sujet vienne sur le tapis. Elizabeth avait conscience que cet homme devait avoir entendu assez souvent, dire qu’il était impossible de quitter cet endroit. Hors donc, il ne fallait pas continuer à lui asséner ce même discours. Il ne fallait rien nier, ne rien avouer, le laisser seul dans sa quête d’une sortie car il était seul maître de son histoire, à défaut de son destin. Il n’y avait pas de destin, il n’y avait que de la stratégie et notre homme semblait remarquable stratège, cela été écris dans les lignes de sa main.
La pièce, toujours plongé dans la pénombre, n’était plus qu’un théâtre sans fond, sans contenance. Existait-il réellement ? A n’en pas douter le bureau en chêne était des plus solidement placé sur le tapis. Les faibles rayons du dehors venaient à ramper sur le parquet à la manière de spectres dolents. Elizabeth se souvenait de ce temps passé à apprendre à lire dans les lignes de la main, maître Cheng lui inculquant la rigueur et la discipline, mettant parfois ses nerfs à rudes épreuves. Il lui avait également appris chaque point sensible que pouvait compter le corps humain. Liz avait souffert d’un enseignement pareil mais il avait pourtant porté ses fruits et aujourd’hui elle pouvait lire dans le cœur de chaque être humain. Toujours impassible malgré les vérités dévoilées pour ce présent suspendu, la Belle attendait de découvrir le chemin de vie qui avait conduit le monstre à devenir ce qu’il était. Sans cesse, elle ne pouvait s’empêcher de tourner en rond dans sa réflexion, ne pouvait plus avancer dans sa quête de vérité. Parler, devait-elle lui parler ? L’envie se faisait absente. Quoi lui dire à part ce qu’il savait déjà ? Non, il fallait attendre encore, rester de jade comme les gardiens de l’Empire du Milieu. Et lui, dès lors qu’il prononcerait un mot, elle le repousserait de son esprit car elle savait maintenant que la moindre parole était un serpent. Le dialogue viendrait lorsqu’elle aura découvert tout de lui, jusque dans les recoins les plus sombre de son passé de Bête. Là alors, le dialogue pourra enfin s’ouvrir avec lui. Là seulement il pourra y avoir interaction, car elle sera bien la seule à avoir dévoilé sa vraie nature.


(pas de soucis, la mienne est pas terrible non plus xD)
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MessageSujet: Re: « Décadence » • Skyler B.   « Décadence » • Skyler B. EmptyLun 16 Déc - 16:54

Elle ne disait rien et cela était vite agaçant, elle avait l’air concentré à lire dans sa main comme s’il s’agissait là d’une science exacte, pauvre folle... Dire qu’il avait songé pendant une petite minute qu’elle était quelque peu plus intelligente pour croire à de telles foutaises. A moins que ce soit lui l’idiot, le seul idiot à trouver tout cela complètement tiré par les cheveux, à trouver ça sans queue ni tête sans raison, sans explication valable. Dans ce cas, il acceptait sans problème d’être l’idiot de ce village de fous. Ne se rendaient-ils pas compte du fossé entre cette ville et le monde réel, tout cela n’était que foutaise, que pure fantaisie. Il ne croyait pas une seconde à cet univers, était dans le déni à s’obstiner de la sorte à ne vouloir voir l’évidence sous ses yeux. Quoi qu’il en soit, perdre la raison n’était pas une solution et tant qu’il persistait à garder une logique aux événements qui se produisaient dans cette étrangeté, il pouvait toujours espérer s’en sortir la tête haute, il pouvait toujours espérer d’être tout simplement le seul qui ne cédera pas à leur conspiration. Il pouvait y avoir tellement d’explication scientifique valable, bien sur, il pourrait finir par perdre la raison lui aussi à chercher une explication, la faille qui signifierait que tout cela n’était qu’une pure mascarade. Les gens semblaient tellement convaincus... Cela aurait pu le terrifier s’il n’avait pas les trippes d’arracher le cœur de quelqu’un à mains nues. Il la laissait tripoteur sa main, il trouvait cela tellement pathétique. Et cette main avait bien envie de lui coller la giflé dont elle se souviendra pour ses soit disant siècles à vivre encore et encore. L’humain avait toujours cherché à être immortel, la bible elle-même le dit. Si dieu chassa Adam et Eve du jardin d’Eden se fut bien dans l’optique de les empêcher de gouter l’arbre de l’immortalité après avoir péché en croquant la pomme de la connaissance. Skyler ne croyait pas en dieu, mais cette histoire reflétait assez bien le fait que l’homme à toujours cherché à être Dieu, à dominer le monde et que cela sera toujours impossible car il y aura toujours plus fort pour vous empêcher d’atteindre un quelconque but dans votre vie.

Sans dire un seul mot, elle lui fit signe de donner sa seconde main, lui qui avait presque espéré que s’en était déjà fini. Il levait les yeux au ciel agacé avant de retirer sa main de cette de la jeune femme avant de briser le silence une fois de plus « Il suffit Madame. Je puis vous donner information concrète sur moi si vous répondez à mes questions. Mes mains ne savent rien vous dire, il n’y a pas de magie ou de destin. Alors vous pouvez jouer les bohémienne avec les autres si vous le voulez, mais avec moi ça ne marche pas. Si le silence est la seule chose que vous puisez m’offrir, soit je m’en vais. Mais attendez-vous à ce que je revienne dans votre charmante demeure Miss Blackwood. » Elle avait encore des chances de jouer les dernière misérables cartes qu’elle possédait pour engager une discussion avec lui, un rejet de plus et il quitterait cet endroit pour mieux y revenir. Bien sur, elle pourrait prendre les précautions nécessaires, étant donné ses moyens archaïques de défenses, il doutait que cela soit une épreuve insurmontable. Il lui avait laissé supposer qu’elle pouvait décider de l’issue de cette rencontre, il avait rapidement reprit les choses en mains pour la surprendre. Il était le loup dans sa maison, qu’elle n’oublie pas qu’elle n’était qu’une pauvre brebis à ses yeux. Doucement il dessinait un sourire carnacier sur ses lèvres, sincère sur ses intentions. Cette femme avait quelque chose de mystique qui lui échappait complètement, c’était quelque chose qu’il ne comprenait pas forcement mais c’était bien loin de lui faire peur...
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MessageSujet: Re: « Décadence » • Skyler B.   « Décadence » • Skyler B. EmptyMer 1 Jan - 17:25


I
diot, pauvre idiot. Elizabeth était là devant lui, cet être trop terre à terre qui deviendrait fou à force de trop croire à sa réalité. Une sortie, il n’y avait pas de sortie, il n’y en avait jamais eu et il n’y en aurait jamais. L’anglaise se surprenait d’être d’une froideur à l’image des empereurs de la Chine ancienne. Ceux là même qui, derrière un visage sans expression, était capable des pires complots. Mais elle en savait assez sur le personnage, ses énergies étaient négatives et il les avait attirés à lui en entrant à Raven Hill. Hélas, parfois certains étrangers feraient mieux de périr dans la foret… Non Liz ne pouvait penser ainsi, son père ne l’aurait jamais permis. La biche au détour du bois était revenue, le regard tremblant face à ce prédateur impromptu. Elle avait envie de crier, de le chasser mais elle n’y parvenait pas, lui qui avait chassé sa main pour qu’elle ne lui fasse plus de tours de magie dans ses lignes. Elle imaginait un millier de flèches voler vers lui et meurtrir sa chair pourvu qu’il tombe au sol, mort. Le regard grand ouvert, pleine de haine et de surprise. Ce n’était qu’un sot.

Elizabeth devait se reprendre, faire honneur à son éducation. Feignait la quiétude, elle resta le regard avec un air de défis « Qu’espérez-vous trouvez ici ? Il n’y a aucune réponse. » C’était comme lui envoyer une grande claque dans la figure sans espérer le voir choir sur sa position. Il était si fière si arrogant. Par plusieurs fois l’anglaise avait eu le droit d’assister à des excusions en Chine, sommaire. Retrouvant contenance, la Belle quitta sa place pour rôder dans le grand bureau, passant de l’ombre à la faible lueur de la lune. « Vous n’êtes pas le seul à vouloir quitter ce comté. » dit-elle sans méprise, bien qu’elle détestait jusqu’à l’idée de la présence de cet homme dans le manoir. S’arrêtant lentement derrière le bureau de son défunt père, Elizabeth Marie resta le regarder, lui monstre, lui le loup. Elle n’était qu’une fragile fleur de lotus. Mais que savait-il d’elle, lui le rustre ? Si Liz n’avait jamais tué quelqu’un et que lui si – de toute évidence – il n’en restait pas moins qu’un coq ou un rat.
« En l’occurrence Il n’est nullement besoin de vous introduire par effraction chez les honnêtes gens. Si vous cherchez des réponses, je vous conseil fortement de vous aventurer dans la forêt. Faites un tour du côté du cimetière ou des mines des Macadams. Ou mieux encore, allez sur les ruines du manoir Macadams. Vous serez ravir de contempler de quoi les gens d’ici sont capables quand on les provoque. » Une foule en colère pouvait commettre les pires atrocités. « Si vous souhaitez espérer de nouveau un avenir. Plongez vous d’abord dans notre passé. » Cet homme était un monstre d’égoïsme. Ne pensait-il pas que les habitants du Comté souhaitaient également en finir avec cette maudite malédiction ? S’il souffrait, n’avait-il aucune idée de la souffrance de toutes ces âmes perdues ? Non bien sûr, il ne pensait qu’à sa futile petite personne. L’instinct de survie. S’il venait à mourir sous le joug d’un monstre ou d’un fusil… Elizabeth n’aurait aucune larme pour lui.
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